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EN QUELQUES MOTS

Aujourd’hui on va parler de trois lycéens à l’ambition débordante : Matthew, Dominic et Chris alias Muse. 

Présenté comme l’avenir du rock anglais, c’est dans les cendres d’un genre incarné par Nirvana et Jeff Buckley, que vient de se déclarer l’incendie le plus spectaculaire du moment. Il se nomme “Showbiz” et l’impatience est immense. Nous sommes en 1999 et Muse s’apprête à sortir son premier album.

Showbiz annonce le retour triomphal de la guitare électrique. De “Uno” à “Unintended” en passant par “Cave”, “Muscle Museum” et “Sunburn” Matthew Bellamy hurle comme si sa vie en dépendait et nous offre son dernier souffle entre chaque couplet. 

Après une tournée en première partie des Red Hot Chili Peppers ou des Foo Fighters et plus de 700.000 exemplaires vendus à travers le monde, Muse s’est installé en quelques mois seulement dans tous les classements et les fans en redemande au point de les rendre hystériques à chacune de leur apparition. 

Muse énerve, Muse passionne, Muse émeut, bref autant vous dire que ces trois gamins ne laissent encore aujourd’hui personne indifférent. 

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Retour en 1999

Voilà pour les 12 titres de “Showbiz”. 12 titres plus un bonus track sur la version japonaise, comme d’hab, le morceau s’appelle “spiral static”.

C’est donc le tout 1er album de Muse. Il sort le 7 septembre 1999 en CD, Cassette, Vinyle et MiniDisc sur le label Taste Media, créé uniquement pour le groupe.

Alors pour bien se remettre dans le contexte, en 99 tout change : la France passe à l’Euro, on découvre les MP3 qu’on télécharge sur Napster et on se prépare au mega-bug de l’an 2000. Au cinéma on va voir Coup de Foudre à Notting Hill, Matrix et American Pie !

En 99, le rock est moribond, c’est l’effondrement de la pop anglaise, l’invasion tout-terrain du psychédélisme, le triomphe des musiques électroniques. Pas étonnant donc que les meilleurs albums de rock lorgnent du côté de l’électronique, comme le “Midnight Vultures” de Beck, “the Continuo Sessions” de Death in Vegas ou le “Surrender” des Chemical Brothers — qu’on d’ailleurs déjà chroniqué dans Radio K7.

La story de Muse

Manu : On va revenir maintenant avec toi Olivia sur la story de Muse, un groupe qui ne laisse personne indifférent. Et pour cet épisode il me semble, Olivia, que tu as fait un gros travail d’investigation…

Olivia : En effet, d’intenses et profondes recherches menées pendant plusieurs années au cœur des soirées moites et interlopes m’ont permis d’établir une vérité absolue. Il existe deux types de personnes : ceux qui adorent Muse, qui te parlent des trémolos dans les mots de Matthew « God » Bellamy et de sa voix de ténor aux trois octaves et demie (et demie, steuplé).
Et ceux qui détestent Muse, ces pâles ersatz de Radiohead, vulgaires copies commerciales des Smashing Pumpkins par exemple.

Avant de sonder nos propres âmes, de se regarder droit dans les yeux et de se jurer que jamais au grand jamais, on ne reprendra de ce cocktail sobrement appelé « orgasme » à base de tequila- Get 27-Baileys, en hurlant nos tripes sur « Sing for Absolution », je vous propose un petit voyage qui commence en Angleterre, à la fin des années 70.

Matthew Bellamy voit le jour le 9 juin 1978 à Cambridge. Sa mère Marilyn Bingham est originaire de Belfast en Irlande du Nord et son père George Bellamy est connu pour avoir été le guitariste du groupe The Tornadoes, qui fut ni plus ni moins le premier groupe anglais à avoir été classé numéro 1 des charts américains, avec le single Telstar, en 1962.

Les Tornados, aujourd’hui, on les connaît surtout pour le titre « Bustin’ Surfboards » qui apparaît dans la BO de Pulp Fiction, vous vous souvenez ? :

INSERT — Tornados

Papa Bellamy quitte le groupe en 65 et devient chauffeur de taxi à Londres, puis plombier. Il insistera pour que son fils soit très vite initié à la musique. Et c’est ainsi que le petit Matthew commence le piano dès l’âge de 5 ans !

Manu : Matthew a 10 ans lorsque sa famille déménage à Teignmouth, une petite ville d’à peine 15000 habitants, située dans le Comté de Devon.

Ses parents ne s’entendent plus et finissent par divorcer. Le jeune Matthew, et ce n’est pas le premier dans le long panthéon du rock abordé au fil des épisodes de radio K7, se réfugie alors dans la musique. A 11 ans, il délaisse le piano pour la guitare après avoir vu une vidéo de Jimi Hendrix mettant le feu à l’une de ses Fender

Son autre passion : la culture du chanvre “indien” dans le grenier de sa mère.

Ado, il n’a pas beaucoup d’amis. Il est super complexé par sa taille, 1m70 qu’il juge trop petite. Pourtant, on le sait tous : ce n’est pas la taille qui compte !

Et puis, l’école ce n’est pas trop son truc non plus. Il se découvre malgré tout une passion pour les sciences :l’astronomie, l’étude du système solaire et des théories sur l’origine de l’univers… des thématiques récurrentes chez Muse, on en reparlera.

Il semblerait que ce soit, aussi, un geste de révolte vis-à-vis de sa famille plutôt tournée vers l’ésotérisme : un soir, il surprend sa mère et son frère en train d’essayer de communiquer avec les esprits à l’aide d’une planche ouija.

En 1992, il rencontre Dominic Howard, qui tourne déjà un peu en tant que batteur dans des petits groupes de la région. Puis, Christopher Wolstenholme, à qui il demande s’il veut bien apprendre la basse pour pouvoir rejoindre le groupe.

Tous les trois, ils décident de créer le groupe Gothic Plague, soit, je traduis pour ceux qui, comme moi, avaient pris le latin en première langue, la peste gothique. Tout un programme…
Puis, ils changeront de nom et deviendront Carnage Mayhem ; puis Fixed Penalty ; puis Rocket Baby Dolls, ou encore Young Blood… L’ordre est incertain, puisque même les gars de Muse s’emmêlent un peu les pinceaux quand ils en parlent dans les interviews.

Et puis un beau jour en 1994, Matthew, Dominic et Chris participent à un de ces concours musical très populaire en Angleterre : Battle of the Bands, et pour la première fois sous le nom de Muse. On a retrouvé une vieille captation VHS du concert, je vous préviens le son est bien bien crade.

INSERT — Battle of the bands
https://youtu.be/EyAa3-TfZqM?feature=shared&t=795 (intro présentateur + dernier morceau)

Et à sa grande surprise, la bande à Bellamy remporte le concours.
Matthew explique leur victoire :

« Nous sommes arrivés sur scène le visage entièrement maquillé, nous étions très agressifs, nous avons joué violemment et avons tout cassé sur scène. Tout cela pour dire que nous étions motivés, que cette attitude et cette volonté ont été pour beaucoup dans le fait que nous avons gagné. »

Après cette victoire, les membres du groupe changent définitivement de nom et décident de s’appeler Muse. Selon eux, c’est, je cite, « facile à mémoriser, court, puissant […] et ça passe bien sur une affiche de concert, on le retient facilement ».

L’histoire voudrait que ce nom leur ait été inspiré par un habitant de Teignmouth, qui disait qu’il devait y avoir une muse volant au-dessus de la ville pour expliquer que beaucoup d’entre eux se consacraient à la musique.
Au regard de cette explication toute pétée, il n’y avait visiblement pas que la musique qui faisait planer les habitants de la ville…

Manu : Ce changement de nom coïncide aussi avec leur volonté de s’engager plus sérieusement dans la musique.

Oui, car Muse commence à donner des concerts dans des clubs locaux, notamment à la Cavern, dans la ville d’Exeter. On ne va pas se mentir : ça paie pas très bien et ils sont donc obligés de travailler en parallèle. Matthew sera notamment peintre décorateur.

En 1995, ils enregistrent leur première démo, simplement intitulée « This is a Muse Demo ». Elle ne sera produite qu’en quelques exemplaires et sur cassette seulement. Aujourd’hui, ces chansons sont introuvables en entier sur le web.

Manu : Nous sommes en 1997 et Muse sort l’album « Newton Abbot Demo » composé de onze titres dont plusieurs seront repris dans leurs albums suivants, notamment Sober, Agitated, Ashamed ou encore une toute première version de Plug in Baby !

INSERT — Plug in baby demo 97

Olivia : Au cours d’une série de concerts à Londres et à Manchester, ils font la connaissance de Dennis Smith, le propriétaire de la maison de disques Sawmills. Ensemble ils sortent leur premier EP en 1997 sous le label Dangerous Records. Mais c’est leur 2e mini-album, « Muscle Museum », qui marque un tournant dans la carrière.

Manu : Apparemment, ils ont choisi ce nom, « Muscle Museum « , en se plongeant dans le dico. Ce sont les deux mots voisins de Muse dans le dictionnaire

Olivia : Exact ! L’EP attire l’attention du journaliste Steve Lamacq au NME, le New Musical Express, qui est également programmateur sur la Radio 1 de la BBC. Cette reconnaissance va leur permettre de vendre les 1.000 copies et propulser le groupe vers de nouveaux échelons des charts indie.

A partir de ce moment-là, tout va très vite. Dennis Smith crée le label Taste Media spécialement pour Muse. La stratégie fonctionne car d’autres maisons de disque sont intriguées et le groupe signe dans la foulée avec Maverick Records aux États-Unis, ce qui leur permet de faire quelques concerts à New York et Los Angeles, où ils vont vite se faire remarquer . À leur retour sur le sol anglais, Dennis Smith qui a réussi à bien fait monter le buzz parvient à les distribuer au Royaume-Uni, en France, en Allemagne . Et même en Australie. La machine Muse est lancée !

Manu : Leur premier album, Showbiz sort donc en 1999 en grandes pompes. Et on peut dire qu’il est déjà attendu par les fans !

INSERT — Pub INA
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/publicite/pub1587072057/muse-album-showbiz

L’album est produit par John Leckie, qui a notamment travaillé avec Radiohead sur l’album The Bends. Et c’est bien le problème ! L’album rencontre un succès commercial modéré à sa sortie. Les critiques sont mitigées ; on leur reproche d’être une version low cost de Radiohead.
Mais c’est ailleurs que leur popularité va se jouer !

En août 1999, Les Inrocks assistent à leur concert au Reading, le plus légendaire des festivals rock anglais :

“Des filles rient sans trop savoir pourquoi, d’autres pleurent en sachant parfaitement pourquoi. Il y a des garçons qui s’envolent littéralement, incapables de rester en place, n’en croyant pas leurs oreilles. Il y a au-dessus de tous ces corps suants un fragile chapiteau qui menacerait presque de s’envoler, tant le spectacle est saisissant, foudroyant.
Vous l’aurez compris : ce n’est pas tant leur album Showbiz qui va séduire la critique mais plutôt leur folle énergie folle sur scène !”

La tournée de Showbiz, c’est près de 250 dates réparties sur les années 1999 et 2000, dont plus de 100 dates au Royaume-Uni et 34 en France. Après les festivals, le groupe sillonne les routes Européennes et Américaines aux côtés des Red Hot Chili Peppers pour lesquelles ils sont programmés comme première partie (ils connaîtront alors leur « premier » Bercy dès 1999). Et la tournée continue en 2000 au Japon et en Australie. De vrais bêtes de scène complètement survoltées !

En France, ils sont invités sur le plateau de Nulle part ailleurs, délocalisé sur la Croisette à l’occasion du festival de Cannes. Je ne sais pas si vous voyez à quoi le plateau ressemble mais en général, Canal fait les choses bien : le plateau donne directement sur le port, avec la mer en toile de fond. C’est pas mal !
Bah le groupe se dit que ce serait une super idée de tout saccager et de balancer absolument tous leurs instruments à la flotte !

INSERT — Showbiz Live NPA
https://www.facebook.com/watch/?v=2878860579075302

Muse aujourd’hui, c’est plus de 30 millions d’albums à travers le monde.
Bellamy est entré dans le Guinness des records en 2010 pour le plus grand nombre de guitares cassées sur scène en une seule tournée (140 guitares, lors de la tournée Absolution Tour en 2004).

Il est régulièrement cité dans les classements des meilleurs guitaristes des années 2000 voire même meilleur chanteur de tous les temps !

Mais Muse, c’est aussi et surtout une énorme communauté de fans, plus de 24 millions de followers sur les réseaux sociaux. Une communauté extrêmement puissante qui continue de suivre le groupe plus de 25 ans après leurs débuts.

Manu : Merci Oli pour cette chronique et merci les fans aussi, parce que Muse ça fait partie de ces groupes. Où toutes leurs apparitions sont documentées, les setlists de concerts archivés et qui partagent tous les jours ou presque leurs photos préférées de Matthew Bellamy sur Facebook ! Sans rigoler ça nous a drôlement aidé.

Il y a un truc dont tu n’as pas parlé, Olivia c’est de la synchro pub du titre “Sunburn” sur la campagne TV mondiale de l’iMac en 2001, vous savez celui qui existant de toutes les couleurs, ultra-design avec un graveur intégré ? Apple faisait les pub les plus cool du monde, et chaque synchro permettait de découvrir un artiste, c’était le prolongement quelque part de ce que faisaient les pubs Levi’s dans les 90s ! 

Le making-of de "Showbiz"

Manu : Maintenant Greg on va aller dans les studios pour comprendre comment a été fait ce petit bijou que j’adore et remonter un peu dans le temps. Nous sommes en avril 1999, au Rak Studio. 

Greg : Le Rak studio c’est un des studio mythique de Londres avec abbey road et le studio air : tout le monde a enregistré là bas… Les cure, les who, police, bowie, Radiohead Même Michael Jackson

J’ai vu une vidéo de Bellamy qui fait la visite : il montre la vieille console analogique API et précise que tout est vieux et qu’il y a pas d’ordi dans le studio. 

C’est John Leckie qui va réaliser l’album : un mec qui a commencé comme ingénieur du son, avec Phil Spector, George Harrisson, John Lennon, Pink Floyd. 

Et qui passe à la réalisation un peu plus tard avec les Simple minds, les stone roses, the verve, et puis surtout… C’est lui qui va réaliser the Bends de Radiohead. Vous imaginez bien qu’on va en reparler plus tard. 

Pour la petite histoire John Leckie est venu les voir en concert, il a bien aimé leur musique et il sont devenus amis… Mais c’est pas tout…. parce qu’apparemment il trainait dans le coin aussi quand ils étaient aux us pour les négociations avec les maisons de disque. Du coup le groupe se dit : si jamais on a la thune on fera l’album avec John Leckie… 

Alors… Vous allez me dire…. John soit il avait vraiment le nez creux et il s’est placé dès le début,  soit il a eu un coup de foudre musical pour muse. …. C’est vous qui voyez… 

Manu : Et alors, comment ça se passe l’enregistrement au Rak Studios?

Ils restent 1 mois au studio Rack, c’est pas beaucoup d’autant qu’ ils arrivent l’aprèm, ils bouffent, ils discutent de ce qu’ils vont faire… plus tard.. 

Et puis ils commencent à travailler seulement à la nuit tombée. c’est très rock and roll. 

Une fois qu’ils ont bien travaillé et qu’il est bien tard.  John Leckie éteint la lumière et entame son deuxième job de la journée. l’éducation musicale des petits jeunes qui n’y connaissent rien. Et apparemment ils écoutent souvent Tom waits.

INSERT — Tom waits

Vous l’avez compris on est bien loin de muse car tom waits est tout simplement le Arno Américain. 

Selon la petite histoire John Leckie trouvait souvent des similitudes avec d’autres titres dans leurs chansons « ah tiens, ça ressemble à la fin d’un titre de bowie, ça ressemble à ci- à ça.. » et Bellamy disait : ah bon, bah vous me l’apprenez : je connais pas, je vais me renseigner, c’est intéressant » « ah Jimi Hendrix je connais pas bien en fait, est-ce qu’il faut écouter ? » 

John Lecki,  parle d’une certaine  “naiveté”…. C’est magnifique… quel storytelling. 

Manu : J’adore. Donc Muse va enregistrer là-bas 13 chansons c’est ça ?

Oui et toutes été écrites par Bellamy avant 1997.  Pour certaines, ça fait 5 ans qu’ils les jouent, donc elles ont évolué au fil des années. 

Ça leur donne l’avantage de jouer les morceaux plutôt live à l’enregistrement..

John les encourage d’ailleurs à faire des prises complètes sans montage à gogo comme ça peut se faire aujourd’hui. 

Il dit que ça permet de conserver le côté humain qu’apportent les erreurs. 

C’est vrai, mais il faut nuancer : il faut quand même être très bon musicien, parce qu’on parle de minis erreurs pour que ce soit ok, sinon c’est juste pas calé. 

Bon bah ça tombe bien parce que John Leckie trouve que ce sont des bons musiciens. 

Mais, les amis… 

Par curiosité on va écouter une vieille démo de muse pour voir comment ils s’en sortaient en 1995 

Étaient ils bons musiciens ? à vous de juger.

INSERT — This is a Muse demo

https://www.youtube.com/watch?v=j52HJxAKBH4&ab_channel=BTecDomHoward

Dans cet extrait ils cherchent encore leur son… Mais 4 ans plus tard pour l’album showbiz ils ont trouvé leur style : et c’est très reconnaissable.

Manu : A bah ça m’intéresse parce qu’on parle souvent des influences de Muse, mais comment est-ce qu’on pourrait définir le style de Muse ? 

1) Une base de rock avec une guitare disto et plein d’effets, une basse un peu disto aussi.  Une grosse batterie rock : jusque là très classique, c’est presqueun trio grunge mais avec un son plus brillant, probablement dû à la basse active de notre ami  Christopher Wolstenholme. 

2) Des chansons qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu mais pas forcément dans du rock : Des harmonies connues qui viennent du classique, du blues ou d’autres musiques, on en parlera un peu après..  C’est pas rare qu’on se dise : tiens mais je connais ça… 

3) Le piano droit qui fait à la fois toute l’originalité et toute la lourdeur de Muse… Selon moi…. 

4) Des techniques de voix à gogo, je vais vous faire la démo

  • Passage de la voix de poitrine à la voix de tête… 
  • Distorsion
  • le vibrato 
  • le falsetto ou le fausset en français ou encore la sexy head Voice en anglais. C’est tout simplement une voix de tête un peu poussée, compressée, une voix de tête dans laquelle on va faire passer de l’air… 
  • de la fried voice 
  • Autre effet de voix un peu agaçant : quand il inspire, il fait un petit son.. 

INSERT — Acapella Bellamy 

  • voix de poitrine,
  • vibrato
  • voix de tête 
  • falsetto + vibratto + manières
  • 2 extrait focus sur les respirations
  • j’ai pas poussé le truc, mais les effets de voix c’est vraiment non stop, d’autant plus qu’ils ajoutent aussi beaucoup d’effets de studio sur les voix, des reverbs des delais, des harmoniseurs, je vous passe les détails. 

Manu : Une autre originalité de l’album, c’est ce morceau au piano en ouverture: “Sunburn”. Assez étonnant pour un groupe de rock ! 

Niveau marketing c’est pas mal pour un groupe de rock de commencer par un arpège de piano : c’est vrai c’est original… 

D’autant qu’à la base c’était écrit pour la guitare mais notre réalisateur va les pousser à la jouer au piano. 

INSERT — Sunburn Piano Voix 

En ce qui concerne le son de ce piano… John Leckie dit qu’il veut pas un piano trop propre alors il colle un vieux micro de la guerre dans le piano pour avoir un son plus cracra.

Je vous avoue que personellement  je suis un peu étonné parce que je le trouve très propre le son du piano, je pensais même que c’était un vieux piano d’étude électronique type Roland mais non c’est le vrai piano à queue du studio Rak

Manu : Et puis le tube de ce disque, celui qui va les faire connaître bien sûr, c’est Muscle Museum !

on va pouvoir l’écouter en détail parce que j’ai trouvé le multipiste, c’est toujours intéressant

INSERT — Multipiste Muscle Museum 

Une bonne grosse basse très propre. 

Une bonne grosse batterie très propre qui fait bien rock à laquelle j’ajoute un peu de reverb… pas trop

Ensuite on à ce riff de guitare tremolo qui rentre en stéréo…

Et ce riff, on l’a déjà entendu mais on sait pas ou… On sait pas si c’est un truc de mandoline italien, si ça vient d’un sirtaki grec… On a l’impression que ça vient d’un folklore, j’ai pas retrouvé l’orginie 

Bref nous voici maintenant avec le piano… qui double carrément la basse. elle fait le même job

On a maintenant un couplet et là j’ai eu l’épiphanie : j’ai trouvé finalement à quoi ça me faisait penser… grace à cette guitare rythmique. 

C’est une chanson de folklore sud americain… de la latin pop c’est juanes. c’est la camisa negra !!

Pre refrain y’a les guitares électriques qui s’invitent en colombie.. 

On a le melotron qui fait les cordes 

petit solo de voix qui imite la guitare… 

Finalement c’est un album assez original pour l’époque, et qui sonne plutôt bien, ils ont réussi à inventer un style … Même si tout est très adolescent, niveau paroles, attitude, chant, musique… 

On retrouve pas mal d’influences d’autres groupes de rock, de classique… c’est quand même parfois des grosses ficelles très très visibles.  

Mais je trouve qu’on peut pas trop leur en vouloir, parce que c’est comme ça qu’on fait de l’art,  on emprunte des choses à droite et à gauche pour créer son propre style… 

Alors en effet,  d’habitude on le camoufle un peu mieux, mais peut être que ça viendra avec la maturité. 

INSERT — Medley Emprunts 

Manu : Merci Greg, t’as évoqué Radiohead tout à l’heure, c’est vrai que les journalistes ont beaucoup beaucoup comparé les deux groupes. Et pour les journalistes comme pour les fans de Muse d’ailleurs, c’est carrément devenu une affaire d’état !

Muse vs. Radiohead

Manu : Alors je me tourne vers toi MiKL parce qu’aujourd’hui, et en exclusivité dans Radio K7, tu as voulu remettre les pendules à l’heure et dénoncer une vérité qui dérange ! 

MiKL (2HDP) : Je vais poser LA question qui fâche : Showbiz de Muse est-il du « sous-radiohead » ? Et oui je mets les pieds dans le plat. 

Dès la sortie de son premier album, Muse s’avère être un groupe clivant. La critique est très partagée au sujet de Showbiz. Très vite, on a les pros Muse comme le magazine Rolling Stone aux Etats Unis ou Les Inrocks et Télérama chez nous qui considèrent showbiz comme un des meilleurs albums de l’année. Et à l’inverse, on a les antis comme New Musical Express (NME) en Angleterre ou Le Monde en France dans lequel on peut lire : « Avec des grâces d’éléphanteaux, ces anglais confondent lyrisme et rock pompier ».

Toujours est-il que du côté des détracteurs un reproche revient inlassablement : la trop grande proximité de Muse avec la musique du groupe Radiohead. 

Manu : Alors déjà, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi Muse (et en particulier showbiz) ressemble à Radiohead ?

Donc déjà on a affaire à deux groupes anglais des années 90. Ca ok. Bon. Ensuite on a John Leckie, le producteur de Showbiz qui a également produit l’album The Bends de Radiohead. Greg en a parlé. 

Musicalement, c’est effectivement assez proche. Ce sont deux groupes qui proposent un rock triste et mélancolique, (larmoyant même diront certains) qui plait beaucoup aux adolescents en proie à leurs premiers chagrins d’amour. Et surtout ils sont tous les deux très influencés par un chanteur dont vous avez déjà parlé dans Radio K7 : Jeff Buckley. 

Mais ce qui à mon sens est le plus frappant c’est la proximité vocale entre les deux chanteurs Thom Yorke et Matthew Bellamy. Non seulement ils ont deux voix assez proches l’une de l’autre dans un registre plutôt très aiguës. Mattew Bellamy à une voix proche de celle d’un ténor (ce qui va d’ailleurs le complexer durant son adolescence). Mais c’est aussi leur manière de chanter qui se ressemble. Les deux sont habituées aux longues envolées lyriques, à étirer les notes au maximum (pour mieux tirer les larmes). Mais ils utilisent aussi couramment une technique vocale qui donne une touche encore plus mélancolique à leur musique, c’est la technique du falsetto ou voix de fausset (également très utilisé par devinez qui…Jeff Buckley) qui consiste à chanter en utilisant le registre le plus aigu de sa voix. 

Alors pour vous rendre compte, j’ai réalisé un petit Medley des divers falsettos de Tom Yorke et Matthew Bellamy. 

INSERT — fichier 1 

Manu : C’est vrai qu’au-delà de la proximité vocale entre les deux chanteurs, on a évidemment une proximité musicale.

Oui et comme je le disais tout à l’heure et ça saute un peu parfois beaucoup aux oreilles sur certains titres. Deux exemples : Sober (neuvième titre de l’album showbiz) rappelle un peu My Iron Lung de Radiohead présent sur l’album The Bends. 

Et surtout on a le titre Filip dans lequel on entend un passage vocal, un pont très mélodique et doux qui vient s’insérer au milieu de deux grosses parties de guitares rock et qui rappelle quand même très fortement selon moi le pont emblématique de Paranoid Android de l’album Ok computer de Radiohead. Écoutez. 

INSERT — Fichier 3

Manu : J’avoue que la ressemblance est assez frappante 🙂 Pas étonnant donc si à la sortie de l’album, les journalistes vont régulièrement comparer Muse à Radiohead…  

Tu m’étonnes ! Dans un premier temps ben Mathieu Bellamy va le prendre comme un compliment. En 1999, dans une interview donné au magazine Rock Sound, Matthew Bellamy va avoir cette phrase :

«  Être comparé à Radiohead est toujours flatteur. Je pense que les deux albums les plus importants de la décennie sont Nevermind de Nirvana et The Bends de Radiohead ». 

Bon rassurez vous, ça ne va pas durer longtemps car très vite ça va le souler Matthew d’être sans cesse comparé à Radiohead. Il va commencer par qualifier les journalistes qui lui rappellent sa filiation à Radiohead de journalistes paresseux.  Et puis il va petit à petit soigneusement retirer ce groupe de la liste de ses influences. Quand on lui demande ses principales influences, il va citer Primus, Nirvana, Jeff Buckley, Deftones, Rage Against The Machine mais il ne fera plus jamais référence à Radiohead.

Et il va surtout se mettre à pratiquer la mauvaise foi à outrance en disant par exemple qu’il existe sans doute des influences en commun entre les deux groupes mais que Radiohead n’est pas une influence directe chez Muse ou encore qu’il aime quelques chansons du groupe par ci par là mais que ça ne va pas plus loin. 

Même son de cloche du côté de Chris Wolstenholme, le bassiste. Quand un journaliste de Radio Undercover lui rappelle que le groupe considérait The Bends comme l’un des deux albums les plus importants de la décennie, il répond : 

« Avec Nirvana et Radiohead, ce dont nous parlions, c’était du fait qu’ils étaient probablement les deux groupes les plus influents de la décennie pour la plupart des groupes. Pas forcément pour nous »

Il n’y a guère que Dominic Howard, le batteur qui assume encore cette influence. En 2006 il répétera que Radiohead était une de ces principales influences quand il était jeune et que The Bends était son album favori. 

Manu : Et ils en pensent quoi du côté de Radiohead ?

Et bien on apprécie peu ces sorties médiatiques et Thom Yorke en 2001 reprochera à Bellamy et sa bande d’instaurer une très mauvaise ambiance entre les deux groupes. Il dira :

« Ils nous cassent constamment du sucre sur le dos, autant qu’ils nous arnaquent !”

La mèche est allumée. Les deux formations s’évitent soigneusement et la seule fois qu’un membre de Muse croise la route de Thom Yorke, on est à deux doigts que tout cela ne finisse en baston à en croire Dominic Howard qui reproche à Thom Yorke d’avoir eu un comportement hautain et méprisant à son égard quand ils se sont croisés. 

Manu : On peut dire que l’ambiance entre les deux groupes n’est pas très chaleureuse ! 

Et le temps n’a pas vraiment calmé les choses. Le dernier fait d’arme date de 2019. Thom Yorke donne une interview au Sunday Time. Le journaliste l’interroge sur le thème des plateformes de streaming. Le leader de Radiohead se révèle très critique à leur égard et notamment envers leurs algorithmes qui proposent des recommandations. Il dit : 

« les recommandations des algorithmes sont foireuses, la preuve, moi ça me propose…du Muse. »

On en a visiblement pas fini d’entendre les deux groupes se tirer dans les pattes. 

Et du côté des fans, c’est la même. Les fans en ont ras le bol d’entendre que leur groupe préféré ressemble à l’autre. 

Bon pour en revenir à ma question de départ volontairement provocatrice : Il serait évidemment réducteur d’affirmer que l’album showbiz est un sous produit de Radiohead. De la musique classique au grunge en passant par le métal : Muse est un groupe au croisement de multiples influences. Mais toujours est-il que Showbiz est bel et bien leur album le plus « radioheadien », la suite de leur discographie tendant à s’écarter de plus en plus de cette influence, comme si sonner « moins radiohead » devenait presque un impératif artistique. Au fil des albums, l’influence de la musique classique ou de groupes comme Queen que la mère de Bellamy adulait, va considérablement prendre le dessus sur l’influence de la musique de Radiohead. 

Mais pour conclure je poserais quand même la question suivante : n’est-ce pas quand il ressemblait le plus à Radiohead que Muse a sorti ses meilleurs albums ? 

Manu : Ahaha, moi je n’en suis pas si sûr, j’aime bien Origin of Symmetry aussi perso. Merci MiKL pour ce décryptage ! Les montages que tu as fait sont assez édifiants, bravo ! J’aimerais bien que les auditeurs réagissent, et notamment les fans de Muse. vous en pensez quoi ? C’est le moment de faire entendre vos voix les musers !

L'univers visuel de "Showbiz"

Manu : Allez on va finir d’explorer l’univers de Muse avec toi Fanny, l’univers visuel cette fois. On a beaucoup parlé de Radiohead, mais est-ce qu’on pourrait dire aussi que Muse n’aurait pas pompé Air et leur pochette de “Moon Safari” ?

Ecoute, pé-pom y’a aucune source qui permette de l’étayer mais disons qu’on peut établir une lointaine filiation dans la mesure où Air mettait en scène son Safari dans la Lune avec toute une imagerie Space Age et qu’esthétiquement, on baigne aussi dans cet univers-là chez Muse.

Elle est étrange cette pochette parce qu’on arrive pas à la rattacher au contenu de l’album. J’ai bien essayé pourtant, j’ai lu les paroles de toutes les chansons pour y trouver un thème auquel me raccrocher et pourtant non, y’a que dalle. Pour moi une pochette, c’est une invitation visuelle à plonger dans l’univers sonore d’un artiste et c’est aussi un prélude à l’expérience musicale qui attend les auditeurs une fois qu’ils auront appuyé sur PLAY.
Mais là je trouve que le groupe rate un peu sa cible.

Manu : Là si on en croit la pochette, on est sur un truc un peu électro-downtempo-planant, j’ai bon ?

Bah la pochette elle nous vend un peu ça ! Dessus on voit une « femme de l’espace », qui n’est pas vraiment une alien, et pas vraiment une humaine non plus car elle a pas de visage. Cette femme porte une robe blanche, elle marche pieds nus dans une flaque d’eau au milieu d’un cratère, sur une planète bleutée de glace et de feu. Au loin derrière elle dans le noir cosmique, on aperçoit la Terre et la Lune. On ne sait pas très bien ce qu’elle fout là, à se promener toute seule dans ce paysage hostile. Est-ce que c’est une sorte de déesse ? Est-ce que c’est elle la « Muse » ? On n’en saura rien.

Toujours est-il que cette pochette c’est Matthew Bellamy lui-même qui l’a designée, avec sa petite amie de l’époque, Darya Andrews, qui était étudiante en art. Une infographie cyber goth sur les bords, qui reprend, si j’en crois l’autrice Christel Moreau, une figure féminine extraite d’un magazine Vogue des années 60. Donc on a un élément de collage et le reste c’est du dessin sur ordinateur.

Et je suis pas la seule à la trouver chelou cette pochette, pour preuve j’ai dégoté 2 critiques que va nous lire MiKl. La première vient du biographe de Muse, Ben Myers, dans son livre « Muse : Inside the Muscle Museum » :

« Tout simplement étrange. Malavisé. De mauvais goût, même ». Au lieu du « travail d’un nouveau groupe excitant, et résolument moderne », cette pochette « rappelle le type de dessin utilisé par les revivalistes prog-rock des années 80 comme Marillion ou, pire encore, les gribouillis d’un étudiant en arts plastiques obsédé par la science-fiction »

Et la deuxième c’est le journaliste Brent DiCrescenzo, dans sa review de l’album publiée en 99 sur le site de Pitchfork :

« L’horrible artwork trop photoshopé laisse une impression de froideur. »

Pas méga emballés les mecs… Heureusement le reste du livret, mis en page par le graphiste Craig Gentle de chez Mushroom Records rattrape un peu l’ensemble. La mise en page de la track list est dans une veine cybernétique plutôt réussie. Au milieu du livret, on a une photo purement documentaire, prise en concert par un certain Frédéric Gresse. Et sur la quatrième de couverture, on a une belle photo de Muse prise par Ralph Strathmann. Tout ça pour dire que le reste de l’artwork sauve un peu l’ensemble, mais heureusement qu’ils ont progressé sur leurs visuels ensuite.

On retrouve aussi leur logo iconique, créé par Dangerous Records pour leur premier EP en 1998. Ce logo un peu pompé sur celui de Run DMC donne une personnalité très ambitieuse au groupe, avec une typo bold, en majuscule, soulignée d’un trait en haut et en bas.

Manu : Bon on ne saura jamais si Muse s’est inspiré de la pochette de Moon Safari, mais ce qui est sûr par contre c’est que Muse a bien pompé “Sexy boy” sur le titre Plug in Baby qui sortira deux ans plus tard ! Bon et au niveau des clips ? Ils arrivent à être un peu originaux ?

Oui, c’est un peu mieux. Peut-être parce que Bellamy a laissé des pros se charger des tournages plutôt que faire ça lui-même… BOUH, pavé dans la marre !

Bon, en tous cas, à part Unintended qui a des effets spéciaux claqués au sol et déjà ringards en 1999 franchement les clips de Uno et Sunburn s’en sortent pas mal. Mais moi aujourd’hui je voulais vous parler de Muscle Museum

INSERT — “Muscle Museum” 

Le clip de « Muscle Museum » a été réalisé par Joseph Kahn, dont je vous ai parlé y’a pas très longtemps dans l’épisode sur Destiny’s Child. Souvenez-vous du clip coloré de Say My Name, c’était lui ! Gros palmarès de clips méga célèbres avec des artistes méga célèbres pour ce réalisateur.

A l’époque, Maverick Records venait de signer Muse aux USA et voulait les lancer en grande pompe donc ils ont dépensé énormément d’argent pour cette vidéo, qui a été tournée à Los Angeles, dans des quartiers résidentiels, et dans le gymnase d’un lycée délabré pour les séquences où on voit le groupe jouer avec des instruments

Le concept de la vidéo de « Muscle Museum », c’est de superposer des images et des situations troublantes dans une esthétique qui rappelle le film « Blue Velvet » de David Lynch. Et effectivement, le côté petite vie tranquille dans mon pavillon de banlieue qui plonge dans le darkness, c’est très Lynch.

Ici en l’occurrence, on voit tout un tas de gens normaux se mettre à pleurer de manière incontrôlable. C’est un peu des stéréotypes de la société américaine blanche (un pompier, un skateur, une serveuse, une pom-pom girl, etc), qui sont captés dans leur routine quotidienne. On les voit en train de se brosser les dents, conduire leur voiture. Et soudain, sans qu’on sache pourquoi, ils s’effondrent en larmes. Et puis c’est pas de la petite larme, c’est plutôt les chutes du Niagara, les pauvres !

Manu : Ce clip il est très étonnant et il marque bien les esprits. Mais je crois que le scénario aurait pû être complètement différent…

Dans une interview donnée à MTV en 99, Matthew et Chris de Muse expliquent que d’autres idées ont été évoquées par d’autres réalisateurs pressentis pour tourner le clip. Et ces idées étaient pour le moins étonnantes, comme le révélait Bellamy :

« [L’une] impliquait un garçon de huit ans qui se promenait avec une seringue contenant du lait et qui la faisait gicler sur le visage des gens. […] Il y a eu d’autres idées étranges qui impliquaient des hôpitaux. J’imagine que les réalisateurs qu’on a sollicité ont vu ce titre “muscle museum” et l’ont interprété comme une histoire tordue et sombre à la Marilyn Manson. Mais il y avait dans tout ça des idées que j’aimais qui étaient assez bizarres. Moi je voulais qu’on fasse une vidéo dans laquelle on buvait à même des pompes à essence ! »

Je crois qu’il est pas très bien dans sa tête le monsieur, heureusement qu’ils ont édulcoré un peu l’affaire et validé le clip où ça chouine.

Ah tiens, et puis en parlant de chouine, le clip a carrément failli tourner au drame pour de vrai ! Pendant l’enregistrement à L.A, figurez-vous que le réalisateur Joseph Kahn a failli se faire écraser par un camion-régie, alors qu’il visionnait des rushes de scènes déjà tournées. L’acteur qui joue le pompier a sauvé Kahn juste à temps, mais ce dernier a quand même eu le dos éraflé lors de l’accident.

Unbelievable ! Heureusement qu’ils l’ont sauvé sinon il aurait jamais pu tourner le clip de Toxic de Britney Spears, et ça, ça aurait été un vrai drame !

Manu : Merci Fanny pour cette analyse filmique. Moi je trouve qu’il est super drôle ce clip. J’adore l’ado qui est en train de se brosser les dents et qui chiale trop mal. On dirait le fameux même de Dawson Creek, tu l’as ou pas ?

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Chaque mois dans Radio K7 on discute d’un album avec mes copains autour d’une table, parfois avec des invités comme Pénélope Bagieu ou Nicolas Berno. Il y a des chroniques et des débats, on s’interroge sur l’histoire du disque : comment il a été produit, ce qui a fait son succès, et puis finalement ce qu’on a envie d’en retenir 20 ou 30 ans plus tard.

Le 5 janvier 2020, Radio K7 est devenu le premier podcast indépendant sur la musique en France au classement Apple Podcast !

« On veut redécouvrir les 90s, apprendre des trucs et se marrer. »

Manu, Fanny, Olivia et Grégoire

“ Le but de ce podcast c’est de redécouvrir la bande-son des nineties. Parce que c’était celle de notre adolescence, qui a marqué toutes nos premières fois. C’était une période où la musique a commencé à prendre une grande place dans nos vies, avec les groupes qui ont forgé notre identité mais aussi nos plaisirs coupables. “