Destiny’s Child « The Writing’s on the Wall »
(1999)
EN QUELQUES MOTS
Aujourd’hui on va vous parler de Beyoncé, Kelly, LeToya et LaTavia, alias les Destiny’s Child. Après avoir trimé pendant pendant des années pour atteindre le devant de la scène, les quatre filles de Houston se retrouvent en 1999 pour donner une suite à leur premier album déjà vendu à 3 millions d’exemplaires. Leurs intentions pour ce deuxième opus est claire : elles ont soif de liberté, une revanche à prendre, et des comptes à régler avec leurs ex petits copains.
« The Writing’s on the Wall » est un disque de RnB à la production léchée et aux chorégraphies impeccables, qui va rapidement faire chavirer le cœur des ados américains et bientôt les oreilles du monde entier. Destiny’s Child enchaîne tube sur tube : “Bills, Bills, Bills”, “Bug a Boo”, “Jumpin, Jumpin”, “So Good”, “Independent Women” et bien sûr “Say my name” !
Considéré par beaucoup comme un monument du RnB, cet album a également permis d’ouvrir grand les portes d’un genre habituellement dominé par les hommes ! C’est aussi le disque qui va révéler Beyoncé et lui permettre de s’imposer pour longtemps dans les charts du monde entier.
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Retour en 1999
Voilà pour les 16 titres de “The Writing’s on the wall”. Alors Il y a plusieurs éditions différentes : le titre bonus “Get a bus” sur la version européenne, un remix sur la version japonaise, et il sera réédité l’année suivante partout dans le monde en intégrant “Independent Women” le titre qu’elle ont composé pour la BO de Charlie’s Angels. Vous l’avez vu ?
Il sort le 14 juillet 1999 en CD, Cassette, Vinyle et Minidisc chez Columbia, un label de Sony Music.
Du milieu des années 1990 jusqu’à la fin des années 2000, c’est vraiment l’âge d’or du R’n’B contemporain qui cartonne dans le monde entier avec Aaliyah, TLC, Usher, Mariah Carey, Toni Braxton ou encore Justin Timberlake.
L’année 1999 est exceptionnelle pour le genre : Destiny’s Child viendra squatter les bacs de votre disquaire préféré aux côtés de “FanMail” de TLC, “Rainbow” de Mariah Carey, “Mary” de Mary J Blige ou “The Miseducation of” Lauryn Hill.
Au cinéma on va voir Fight Club, Matrix, Le Sixième Sens ou Billy Elliot. Et sur nos petits écrans, on découvre Chouchou et Loulou dans Un gars, Une Fille, et pour la première fois Charmed dans la Trilogie du samedi !
La story de Destiny's Child
Manu : On va revenir avec toi Oli sur la story des Destiny’s child. Raconte-nous l’histoire de ces enfants du destin ! Et on va voir que ce n’est pas si facile de devenir la queen !
Olivia Godat : Bienvenue dans l’univers merveilleux du make-up irisé, de la french manucure et des jeans taille extra basse. J’avoue n’avoir jamais vraiment pu faire partie de cette team pour des raisons essentiellement morphologiques mais Dieu sait que j’aurais aimé !
Tout commence donc en 1990, à Houston, Texas. Beyoncé Knowles a alors à peine 10 ans mais elle sait déjà qu’elle veut devenir une star, et rien d’autre. Lors d’une audition, elle rencontre la rappeuse LaTavia Roberson. Ces deux-là commencent à répéter ensemble. Quelques mois plus tard, Kelly Rowland, une copine de Beyoncé qui vit chez elle depuis quelques temps en raison de problèmes familiaux, les rejoint. Elles sont trois, et lancent le groupe Girl’s Tyme, avec un « y » steuplé. De trois elles passent à six, avec Támar Davis et les sœurs Nikki et Nina Taylor, et elles bossent déjà très dur ! Très vite, Arne Frager, un producteur de R’n’B de la côte ouest les repère.
Pour arriver à faire signer les Girl’s Tyme chez une major, la stratégie de Arne Frager est de les faire participer à Star Search, une sorte de Graine de Star à l’américaine, le plus grand télé crochet de l’époque. Les petites meufs de Girl’s Tyme affrontent ce soir-là un groupe de hard rock : Skeleton Crew. Comme vous allez l’entendre, elles vont tout donner !
Insert — Girl’s Tyme
Pas de bol, elles se font doubler par les rockeurs minables. Elles sont dégoûtées. Rétrospectivement, Beyoncé, dira que la chanson choisie n’était pas la bonne. Elles auraient dû chanter plus que de proposer un rap. A la suite de cet échec, Papa Knowles, le père de Beyoncé donc – Mathew de son prénom, décide de reprendre en mains le management du groupe. Il commence par virer deux filles. Elles ne seront plus que 4 : sa fille Beyoncé évidemment, Kelly Rowland, LaTavia Roberson et LeToya Luckett.
Les Girl’s Tyme chantent très régulièrement dans leur église à Houston. Et surtout chez Headliners, le salon de coiffure de Tina, la mère de Beyoncé. Le groupe teste ses chansons sur les clientes qui viennent se faire coiffer !
C’est aussi Tina Knowles qui dessine les costumes de leurs premiers concerts. Vous l’avez compris, toute la famille est mobilisée ! Rien n’est laissé au hasard et les 4 ados passent toutes leurs vacances à répéter leurs morceaux. Mathew Knowles organise même un camp d’entraînement pour les former à la danse et au chant. Petit à petit, elles commencent à tourner et font les premières parties de groupes de R’n’B tels que SWV, Dru Hill et Immature.
Au cours des premières années de leur carrière, Girl’s Tyme change plusieurs fois de noms. On sent que ça se cherche… Il y aura : Something Fresh, Cliché, The Dolls, et enfin Destiny, au singulier.
Manu : Les filles bossent comme des malades, et leur travail finit par porter ses fruits puisqu’en 1994, le groupe signe avec Elektra Records sous le nom de Destiny.
Olivia : Hélas le projet est finalement abandonné par la maison de disques quelques mois plus tard, avant même de pouvoir sortir un album… les boules. Elles sont considérées comme « trop jeunes », leur univers n’est pas assez développé.
La quête d’un contrat avec une maison de disques devient la top priorité de toute la famille Knowles. Et on ne rigole pas chez les Knowles : le père finit même par démissionner de son emploi de vendeur d’imprimantes et s’occupe désormais du groupe à plein temps. Il commence par leur faire à nouveau changer de nom. A partir de 1996, elles deviennent finalement et définitivement les Destiny’s Child, en référence à un passage du Livre d’Isaïe dans la Bible.
Un an plus tard, elles décrochent enfin un contrat chez Columbia Records et proposent un premier titre, « Killing Time », qui sera utilisé sur la bande originale du film Men in Black en juillet 1997. Trois mois plus tard, elles sortent ENFIN leur tout premier single : « No, No, No ». On s’en écoute un petit extrait.
Insert — No, no, no (part 2)
Manu : Et pour être sûr de plaire à tout le monde, il y a en fait 2 versions du même titre, toutes les deux accompagnées d’un clip ! Une version soul et une version remixée par Wyclef Jean des Fugees. C’est celle qu’on vient d’écouter. Enfin bref. Quelques mois plus tard, en février 1998, les Destiny’s Child sortent un premier album. Comme on a vu que c’était compliqué de choisir un nom, du coup, elles l’appellent tout simplement… Destiny’s Child !
Olivia : L’album se vend à plus de 500 000 exemplaires aux États-Unis et remporte un disque d’or. Beyoncé qualifie ce premier album de (je cite) « réussi mais pas énormément réussi » car c’était « un disque neo soul et nous avions seulement 15 ans. C’était beaucoup trop mature pour nous. »
Moyennement satisfaites, elles reprennent donc rapidement la route des studios, avec une nouvelle équipe de producteurs. Et cette fois, elles ont une idée bien précise en tête.
Manu : Nous sommes le 14 juillet 1999 et les Destiny’s Child reviennent avec un nouvel album : The Writing’s on the Wall, précédés par deux singles “Bug a Boo” et “Bills, Bills, Bills”. Tout de suite, une page de pub !
Insert — Pub Bills, bills, bills
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/publicite/pub1279001086/destiny-s-child-1er-avertissement-version-30-secondes
Oliva : C’est l’album qui va tout changer. Elles font le choix plutôt audacieux d’un album concept : chaque piste représente un « Commandement des relations amoureuses », inspiré des Dix Commandements de la Bible. Alors, oui, ça parle d’amour, évidemment. Mais pas seulement : les thématiques abordées sont celles de l’emprise, de la dépendance, de l’infidélité, de la séparation et de l’accomplissement de soi..
Dès le premier titre, les DC installent une petite ambiance façon Le Parrain de Coppola, où les filles se réunissent autour de leur « boss » Beyoncé et évoquent ces différents « commandements ». Le ton de l’album est posé : il s’agit ici de vengeance et d’émancipation. Une réponse bien sentie à ces hommes qui les ont trahies et blessées. Le tout subtilement (ou pas) teinté d’un message mystico-biblico-religieux. Extrait.
Insert — Intro
Au début, la maison de disque n’avait pas prévu de promo autour de la sortie de l’album. Elles font juste quelques télés et la première partie de la tournée US de TLC. Et jackpot : L’album démarre à la sixième place du classement US Billboard 200, avec 133 000 exemplaires écoulés en une seule semaine !
Manu : Et les filles enchaînent les tubes. Six singles seront tirés de l’album ! Et parmi ceux-là il y en a un qui devient très vite un énorme, énorme carton : “Say My Name ».
Olivia : C’est probablement cette chanson qui va changer le destin des DC. Le titre atteint des sommets en Australie, en Belgique, au Canada, en France, en Islande, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, en Pologne et au Royaume-Uni. Les DC font la première partie de Britney Spears sur le (You Drive Me) Crazy Tour à Honolulu, puis sur la tournée de Christina Aguilera. Et parce qu’on a très envie d’un petit extrait là tout de suite, je vous propose d’écouter leur performance au Tonight Show avec Jay Leno, le 3 mars 2000, accompagnée par un live band s’il vous plaît !:
Insert — Say my name (Live Tonight Show)
Acclamée par la critique, Say my name remporte les deux premiers Grammy Awards des DC – l’un pour la meilleure performance RnB par un groupe et l’autre pour la meilleure chanson RnB. (Elles étaient aussi nommées pour le disque de l’année et la chanson de l’année) on les retrouve tout de suite, en backstage au micro de MTV :
Insert — Say my name (a cappela)
Manu : c’est formidable tout ça ! On dirait un conte de fées !
Olivia : Pas si vite ! Le drama n’est jamais très loin … La promo de « The Writing’s on the Wall » va connaître une phase plus sombre et le scandale éclate !
En décembre 1999, LeToya Luckett et LaTavia Roberson souhaitent se débarrasser de Mathew Knowles, qui, selon elles, garderait une part disproportionnée des bénéfices du groupe et favorise Kelly Rowland et sa fille Beyoncé Knowles.
Du coup, bah vous vous doutez que ça ne va pas trop lui plaire à papa Knowles : il va tout simplement effacer LeToya et LaTavia du clip vidéo de « Say My Name ». Elles sont remplacées de manière totalement inattendue par deux autres filles, Farrah Franklin et Michelle Williams. Et le truc sympa, c’est que LeToya et LaTavia n’étaient bien entendu pas au courant et qu’elles le découvrent lors de la première diffusion du clip le 15 février 2000 !
Un mois plus tard, elles intentent un procès contre Mathew Knowles et leurs anciennes copines pour rupture de partenariat. Évidemment, la presse s’empare de l’affaire. Ça bitche de tous les côtés dans les médias. Bref, la bonne ambiance ! C’en est trop pour Farrah Franklin, la petite nouvelle, qui quitte le groupe au bout de cinq mois. Les DC diront que c’est à cause du stress, Farrah Franklin expliquera que c’était surtout parce que l’atmosphère était super négative et qu’on ne lui laissait prendre aucune décision. Michelle Williams, l’autre recrue de l’époque, dira plus tard que son arrivée dans le groupe entraînera chez elle une vraie « bataille contre son sentiment d’insécurité »… Finalement au bout de quelques mois, LeToya et LaTavia abandonnent les poursuites contre Beyoncé et Kelly Rowland en échange d’un petit chèque. Elles tenteront aussi de former un autre girls band, les Anjel (avec un j), mais le projet ne tiendra pas très longtemps.
Manu : Donc vous l’avez compris, The Writing’s on the Wall est un album qui a laissé pas mal de séquelles sur le groupe, mais Beyoncé et sa bande ne vont pas s’arrêter là. elles reviendront encore plus badass et déterminées que jamais avec un troisième album en 2001, Survivor, dans lequel la future Queen B règle ses comptes avec ses anciennes copines.
Insert — Survivor
Olivia : Et le scandale n’empêchera pas The Writing’s on the Wall de se vendre à plus de 13 millions d’exemplaires dans le monde ! Ce qui en fait l’un des albums d’un groupe de filles mais aussi l’un des albums R&B les plus vendus de tous les temps.
L’album a laissé une trace dans l’histoire de la musique pop et une immense influence sur de nombreux artistes. Lizzo et Rihanna l’ont souvent cité omme une inspiration, notamment pour le message féministe fort qu’il dégageait déjà à l’époque.
Drake, aussi, a puisé son inspiration vocale dans l’album, notamment sur son morceau « Girls Love Beyoncé » avec un hommage appuyé à Queen B comme vous pouvez le voir :
Insert — Drake
Pour beaucoup de critiques, ce disque a défini le son de la musique grand public au tournant du millénaire. La journaliste Naima Cochrane a déclaré qu’il était l’un des enregistrements les plus importants du tournant des années 1990 à 2000, ajoutant qu’il « a donné le ton de ce à quoi le RnB grand public allait ressembler au cours des prochaines années ».
Ce qui ressort aussi des critiques de l’époque, c’est la maîtrise de Beyoncé. Elle domine et survole tout l’album. Elle est déjà très très loin. L’avenir le confirmera. Bey deviendra bel et bien la queen.
Manu Minelle : Et la suite on la connaît, Beyoncé sortira son premier album solo en 2003 qui sera certifié quadruple platine récompensé par 4 Grammys. Et 7 albums solo plus tard, Beyoncé est aujourd’hui l’artiste féminine la plus récompensée de l’histoire des Grammy Awards, avec 28 trophées. C’est une putain d’icone. Respect !
Merci Oli pour cette story ! Vous l’avez compris les Destiny’s Child on bossé toutes les quatre (ou toutes les trois je sais plus) comme des dingues pour se hisser au sommet des hits parades.
Le making-of de "The Writing's on the Wall"
Manu : On va maintenant s’intéresser au son des filles avec toi Greg. Tu vas nous emmener dans la fabrique à tubes des Destiny’s Child…
Greg Cook : Oui c’est ça Manu. On vient d’écouter la story des DC… Alors, on va pas se mentir, ça sent quand même un peu le groupe monté de toutes pièces… avec de véritables chanteuses… (quand même un peu sexy)….. des véritables chanteuses à qui on apporte des chansons toutes faites pour qu’elles fassent des vibes dessus….
Alors c’est surement un peu vrai… mais ça n’empêche pas que les Destiny’s font partie des meilleures… Pourquoi ? tout simplement parce que dans cet album y’a des putains de mégas tubes….
Mais il y a surtout le savoir-faire de toute une équipe, une originalité pour l’époque qui donne un petit truc en plus qui fait que t’as envie de réécouter la chanson.
Voilà c’est ça la musique !
Et puis il faut noter qu’il y a quand même 3 énormes singles dans cet album « bug a boo » « bills » et « say my name » Je dis bravo on dirait un album de Johnny….
En tout cas, perso… ça me rassure un petit peu que ce soit celles qui ont les meilleures titres qui aient le plus de succès.. Que ce soit pas des copies qui auraient été plus sexy ou plus provoc qui ramassent la mise..
Ça prouve que les humains n’ont pas que de la merde dans les oreilles et savent reconnaitre le travail de toute une équipe.
Producteurs, compositeurs.
Manu : Comment est-ce qu’on fait des mégas tubes avec des chanteuses qui sont pas des songwriteuses, on voit jamais Beyoncé en train de composer avec une guitare ou un piano ?
Avec du pognon manu, c’est un biz, on investit on ramène des gens qui savent écrire, composer, produire, et enregistrer des chansons.
Mais comme on prend les meilleurs : ça marche…..
J’ai pas des masses d’infos sur l’enregistrement, visiblement c’était assez rapide. En même temps y’avait pas grand chose à faire à part poser les voix vu que les morceaux arrivent déjà tous fait sur un plateau d’argent…
Voilà la majorité des voix sont enregistrées à Houston Texas donc à la maison… Et puis d’autres titres sont enregistrés à Hollywood quand même faut pas déconner.
Pour commencer on fait appel à Dwayne Wiggins c’est normal il a fait le premier album. On a également Missy Elliott qui va faire un titre, mais pas un single désolé pour elle. Et puis un petit nouveau : Rodney Jerkins.
Un petit mot sur ce mec parce que c’est le protégé de « Teddy Riley ». Souvenez-vous, c’est celui qui a composé une bonne partie du Dangerous de Michael Jackson.
Donc Rodney Jerkins, il vient tout juste de réaliser ça :
Insert — brandy et J-Lo
« The boy is mine » de Brandy & Monica, et « If you had my love » de Jennifer Lopez.2 titres qui se ressemblent pas mal…. Il est plutôt chaud et il va droper « Say my name » pour l’album…
Manu : Ok, bah on comprend pourquoi ça marche. C’est un faiseur de tubes.
Oui et on leur rend pas assez hommage aux faiseurs de tubes : c’est ma croisade, y’en a marre des interprètes qui prennent tout la fame !!!
Bon bref…Ensuite la prod fait appel à un autre talent qui s’appelle Kevin Briggs dit She’kspere.
Pour lui ça commence presque comme un essai, on lui dit « Bon… y’a plus trop de place sur l’album, ptet tu peux faire un autre quand même, on va voir »
Le mec arrive avec ça :
Insert — bug a boo
Toute la prod s’affole et dit ok ok ok ok… Il est pas mal ton titre…. en fait on va recentrer l’album sur ton morceau… Et si jamais t’as quelques titres en plus on peut éventuellement tendre une oreille.
Résultat She’kspere réalise 5 titres pour l’album : So good, Bug a boo, hey ladies, she can’t love you et Bills bills bills…. Ok d’accord…rien que ça…
Il faut dire que Kevin Briggs c’est pas n’importe qui non plus… Parce que juste avant de composer ces titres pour les destiny’s : il a fait ça
Insert — TLC no scrubs
Oui c’est bien ça… Le tube des concurrentes….
D’ailleurs c’est sa meuf Kandi Burruss qui a écrit les paroles sur scrubs, bug a boo et bills….. Une équipe qui gagne comme on dit……..
Alors, je vais vous épargner la partie de l’histoire …sûrement réécrite par papa Knowles… où on apprend que les filles prennent un contrôle créatif sur l’album, réécrivent les paroles et refont des mélodies.
C’est vrai qu’elles sont créditées en co-auteures sur pas mal de titres, surtout Beyoncé, forcément… Et qu’elles ont sûrement participé aux arrangements vocaux, j’ai envie de dire que c’est la moindre des choses…. sinon on prend un robot et on fait crazy frog…
Le style destiny’s
Manu : Justement est-ce qu’on peut parler du style des Destiny’s ?
Alors à l’époque on pouvait appeler ça de la néo soul, maintenant c’est du old school rnb. On l’a vu les compositeurs qui travaillent dessus viennent du new-jack, du rnb, du hip hop.. Donc forcément ça va se sentir. Mais y’a quand même des nouveautés dans ce rnb quand on le compare à un vieux « new jack » fin 80 et c’est Kevin Briggs qui va un peu donner le son de l’album…
Rythmiquement c’est très marqué les boîtes à rythmes sont agrémentées de sons de scratch, des bulles, du verre qui casse, des clochettes. Ça donne des rythmiques assez complexes parfois un peu froides, mais toujours hyper bien gaulées.
Il y a aussi des rythmiques et des mélodies qui vont être samplées et redécoupées pour ajouter une couche subtile de rythme dans le rythme.
On note l’utilisation récurrente du clavecin Synthé ou guitares. Ça c’est le style de Kevin Briggs. Très marqué 2000.
Au niveau des voix on a une grosse influence Gospel. Les filles font des Harmonies en chœur et Beyoncé part souvent en solo dessus.
d’ailleurs Beyoncé est méga mise en avant, je me demande si elle fait pas les chœurs à elle toute seule parfois…
La touche de Kevin Briggs c’est aussi d’apporter un nouveau phrasé aux filles : c’est à dire qu’elles vont pas toujours chanter langoureusement comme les Boys 2 men, mais elles vont parfois adopter un phrasé saccadé, staccato. Un phrasé en notes détachées…
C’est pas non plus rappé parce que c’est très mélodieux et harmonisé.
Insert — acapella
Les titres alternent entre des passages très mélodieux et ces staccatos parfois à l’unisson entre l’instru et les voix.
Insert — staccato
Manu : Et puis Greg je sais qu’il y a un instrument omniprésent dans ce style dont tu voulais nous parler, tu m’as dit que ça te tenait à coeur, c’est les clochettes..
Oui pour moi les sonnettes de vélo c’est vraiment le son du début des années 2000 on les retrouves partout, c’est vraiment le point commun de tout ce RnB 2000
Je vous ai d’ailleurs fait une petite compile pour vous dire à quel point ça m’a marqué ! C’est un mini blind test rnb 2000
vous pouvez imaginer bourvil ou un hipster avec son vélo : focusez vous sur les clochettes…
Insert — compilation clochette
- The boy is mine : brandy et Monica
- It’s not Right but it’s ok : Whitney Houston
- I know what you want : Mariah Carey
- Je suis et je resterai : Leslie
- Let me blow ya Mind : eve
- 7 days : Craig David
- Angela : Saian supa crew
- Rnb 2 rue : matt Houston
C’est un peu moins à la mode aujourd’hui la clochette rnb mais on peut dire qu’on en a soupé !!!!
Manu : Greg est-ce que t’as réussi à trouver un multipiste ?
Yes j’ai trouvé un multipiste de “Say my name” on va pouvoir écouter plus attentivement ce que je viens de vous exposer.
Insert — multitrack
- petites guitares : selon moi c’est pas des vraies mais plutot des synthés ou des samples
- les filles sont là
- un bon gros basse batterie, classique mais avec une bonne harmonie
- voilà la rythmique en entier
- des cordes synthés forcément
- attention il va se passer plein de trucs là : rythmiques dans tous les sens les lasers, les cloches
- Et on peut finir avec le travail des voix, super harmonies, et beyoncé qui fait du solo vocal par dessus sur des gammes blues pentatoniques.
Conclusion.
Des titres vraiment bien gaulés, bien produits, beyoncé très bonne chanteuse. Je regrette un peu qu’on invisibilise les gens qui créent ces chansons.
mais ca reste des tubes.
Moi je préfère cette période là ou on entend encore l’harmonie.
parce que dans les albums qui vont suivre, ils vont avoir à virer les accords et à se concentrer sur une grosse rythmique et la voix de Beyoncé qui vibes ça me plait moins.
Manu : Greg, merci pour cette chronique. Je sais en plus que c’était super chaud de trouver des infos sur la fabrication de l’album, parce qu’à l’époque les journalistes s’intéressent plus aux rumeurs et aux scandales derrière le line-up plutôt qu’à la musique en elle-même.
L'univers visuel de Destiny's Child
Manu : Allez, je me tourne maintenant vers toi Fanny. Pour que tu nous emmènes dans la fabrique de l’image des Destiny’s Child, parce que j’imagine qu’avec Papa Knowles aux manettes, rien n’a été laissé au hasard !
Fanny Giniès : Pour la deuxième fois dans l’histoire de Radio K7, on vous parle aujourd’hui d’un girls band. C’est un truc un peu particulier, et un peu à part en termes d’image parce qu’il y a une dimension marketing qui est très présente, et donc un total manque d’authenticité.
Les girls band et les boys band, qui dansent et chantent pour des millions de fans prépubères, c’est vraiment un phénomène massif dans les années 90, principalement dans la pop mais aussi pas mal dans le R’n’B, comme c’est le cas ici. Souvenez-vous de TLC, des Boyz II Men, de En Vogue, et puis de notre côté de l’Atlantique les Spice Girls et mes prefs, les All Saints…
D’ailleurs au passage, TLC, c’est le girls band américain le plus vendeur de l’histoire avec 70 millions de disques écoulés. Et derrière on retrouve Destiny’s Child, avec ses 60 millions de disques vendus.
Dans ses premières années, Olivia l’a dit, le groupe connaît de nombreux changements de casting, avant de devenir un trio en l’an 2000. Moi j’avoue que du coup j’étais restée sur ce trio et j’avais complètement zappé qu’il avait pu y avoir d’autres recrues avant ça., Quand j’ai vu la pochette de The Writing’s on the Wall, ma première réaction ça a été : « What? Mais c’est qui les autres meufs là sur la photo ? »
Manu : Fastoche, c’est LeToya et LaTavia, mais regardez-les bien parce que n’allez plus les voir pendant très longtemps !
Hahaha, grave ! Bon cette pochette aura au moins le mérite de graver leur visage dans l’histoire du RNB pour toujours. Parce qu’elles vont vite retomber dans l’oubli derrière.
Mais c’est pas les seules ! En faisant mes habituelles recherches pour cette chronique, je suis tombée sur une drôle d’histoire…
Figure toi que j’ai eu beau creuser, j’ai pas réussi à déterrer grand chose sur le ou la photographe qui a pris la photo en couv. Dans les crédits du disque, cette personne est listée sous le nom de « Hide Olda ». Mais quand tu cherches Hide Olda sur google et bah tu trouves littéralement que dalle ! Y’a seulement 6 résultats !
Sur Discogs, la seule occurrence de ce nom c’est pour cet album. Moi j’dis que ça sent l’emploi fictif à plein nez… Je pense que Hide Olda, c’est soit un anagramme, soit un pseudo pris par le père de Beyoncé pour qu’il récupère encore plus de thunes, soit le nom du chien qui avait voté pour Valérie Pécresse à la primaire LR en 2022… En tous cas, C’EST CHELOU.
Manu : Bon ok on ne saura rien sur le photographe, mais peut quand même un peu décrire ce qu’on voit non ?
Oui, ça bien sûr c’est beaucoup plus facile ! La pochette présente un design qui se veut futuriste et moderne, bon… le genre de moderne qu’on voyait à la fin des 90s. C’est-à-dire qui a un peu vieilli aujourd’hui !
Le nom du groupe et le titre « The Writing’s on the Wall » sont inscrits de manière sobre en haut de la pochette, avec une typo blanche minimaliste.
Manu: Figurez vous que c’est la typo Continuum de Brøderbund Software, des développeurs de jeu vidéo. La même typo qui sera utilisée quelques années plus tard pour le logo de la Nintendo Wii !
Si on m’avait dit qu’on trouverait un point commun entre cet album et Nintendo, pas sûre que j’y aurais cru ! Je reprends ma description : le fond est gris clair avec des touches d’orange et un aspect acier brossé fake. On retrouve le titre de l’album plus bas sur l’image, inscrit sur 3 lignes. Le texte est flou, presque effacé. C’est une illustration littérale de ce titre qui dit «C’est écrit au mur », de la même manière que les 10 Commandements sont gravés dans le marbre.
Cette métaphore biblique Oli l’a dit tout à l’heure est le fil rouge de l’album qui dicte, dès l’intro, 14 « Commandements of Relashionships », les 14 Commandements qui régissent les relations humaines et amoureuses. Chaque chanson du disque, d’ailleurs, développe un de ces thèmes et on retrouve cette liste de commandements inscrits en cercle sur l’avant du CD : « Tu ne haïras point, Tu paieras tes factures, Tu devras te confesser, Tu ne devras pas céder à la tentation » etc, etc.
Manu : “Tu achèteras mes disques ! Tu me remettras le Prix du meilleur album !”
Et tu remercieras bien Papa et Maman d’avoir fait de toi une star ! Et oui, parce qu’il y a un nom absent de la liste des crédits, une personne qui a pourtant participé à la réalisation de cette pochette, c’est Maman Tina Knowles ! Sur la photo prise par la mystérieuse Hide Olda, on voit les 4 membres du groupe disposées de quinconce, toutes vêtues de blanc dans des tenues cousues sur mesure par Tina et aussi toutes coiffées par Tina ! Le photoshoot a eu lieu en avril 1999 et allez savoir pourquoi la photo de groupe qu’on voit sur la pochette est en fait un photomontage, puisque chaque fille a été prise en photo individuellement devant un fond neutre en studio.
Tina Knowles, on l’a vu, était la couturière de Destiny’s Child depuis l’époque Girl’s Tyme. C’est elle qui a façonné l’image des filles, et leurs looks 100% coordonnés, flashy, glamour, un peu edgy avec des coupes audacieuses. Ses références c’était vraiment d’abord la Motown, avec des groupes comme les Ronettes, les Marvelettes, les Supremes de Diana Ross bien sûr, ou encore Grace Jones. Ce qu’elle voulait c’est des looks de stars qui se voient de loin pour que les filles se démarquent dans la foule.
A vrai dire au départ les designers de mode étaient un peu réticents à l’idée de prêter des fringues et d’associer leur noms à ce girls band donc Tina s’est chargée des tenues parce qu’elle n’avait en fait pas le choix !
Dans une interview vidéo qu’elle a donnée en 2020 au Washington Post, Tina Knowles va dévoiler la teneur des conflits autour de l’image du groupe à l’époque :
Insert — Tina Knowles ITW
https://www.washingtonpost.com/video/washington-post-live/wplive/tina-knowles-lawson-says-she-faced-pressure-to-change-destinys-childs-look/2020/08/04/ef92b518-7e2c-4e8a-9c29-3d66082f0b24_video.html TC 1 »17 à 1 »49
« Après que les filles ont commencé à avoir du succès, le label a convoqué mon mari et lui a dit qu’en fait, j’étais un problème et que j’allais être responsable du fait que l’attrait pour le groupe serait limité, parce qu’elles étaient un peu trop tape-à-l’œil, un peu trop Motown. Mais ce qu’ils voulaient vraiment dire, c’est qu’elles étaient un peu trop noires. »
Apparemment il y a eu pas mal de pression à l’époque pour que les Destiny’s Child portent des fringues plus associées aux blancs, type jean et t-shirt, comme le faisaient Britney Spears et Christina Aguilera, les 2 pop stars en tête des charts. Mais les Knowles n’ont pas flanché, et Tina est partie du principe qu’un jour, ces mêmes fashion designers allaient revenir la supplier d’habiller les filles.
Quand on voit la carrière de Beyoncé aujourd’hui et l’influence faramineuse qu’elle a, on se dit qu’elle a eu bien raison d’y croire, Tina ! Je pense que ça a été une grande inspiration pour sa fille et une grande contributrice à l’empouvoirement des femmes noires dans la société américaine au cours des dernières décennies. Au sens où elle a clamé haut et fort que c’était ok d’affirmer sa filiation à une culture populaire afro-américaine, auprès du grand public, qu’il n’y avait aucune raison de se cacher et de se conformer au moule imposé par l’industrie. Franchement chapeau !
Manu : Tu parlais tout à l’heure de looks coordonnés, je comprends mieux ce que j’ai vu dans le clip de Say My Name alors…
Oui dans ce clip-là, dans les autres clips et pour toutes les apparitions publiques de Destiny’s Child, les filles portent des tenues plus ou moins similaires, de la même couleur, avec les mêmes matières. Chacune avec un petit truc en plus ou en moins pour la différencier. J’ai vraiment beaucoup de mal avec ça, je trouve que ça gomme toute individualité et que ça en fait des clones. Ça me fait penser à ces parents qui habillent leurs enfants pareils, y’a toujours une forme d’étrangeté là-dedans.
Mais je m’égare ! Revenons au clip de l’un des singles les plus emblématiques du RnB, j’ai nommé of course l’incontournable Say My Name :
Insert — Say My Name
Le clip de Say My Name a été réalisé par Joseph Kahn. Son nom ne me disait rien mais il a une carrière florissante dans la pub et la réalisation de clips. La liste des artistes avec qui il a collaboré est impressionnante, voyez plutôt : Britney Spears, Christina Aguilera, Shakira, Dr. Dre, Snoop Dogg, Mariah Carey, Muse, Backstreet Boys, U2, Eminem, TLC, George Michael, Katy Perry, Lady Gaga, Kylie Minogue mais aussi… Patricia Kaas. Cherchez l’intrus ! Et évidemment j’en ai omis plein d’autres très célèbres.
On peut noter aussi que Joseph Kahn a remporté plusieurs MTV Video Music Awards du meilleur clip : un en 1998 pour “The Boy Is Mine” de Brandy & Monica et un autre en 2004 pour “Toxic” de Britney Spears !
Le clip de Say My Name, a donc été tourné en l’an 2000 à Los Angeles, et n’est pas resté dans les annales pour ses qualités filmiques. Niveau scénario on est plutôt proche du degré zéro de la fiction. Par contre, il a fait parler de lui à cause de la polémique qui y est rattachée. C’est en effet à ce moment-là que les 2 membres LeToya Luckett et LaTavia Roberson ont été tej du groupe. Selon la légende, elles n’ont même pas été prévenues de cette éviction et c’est en voyant la vidéo à la télé lors de sa première diffusion le 15 février 2000 qu’elles ont découvert leurs remplaçantes Michelle Williams et Farrah Franklin à l’écran… Par contre c’est bien leur voix à elle qu’on entend sur le morceau. Je crois qu’on avait pas vu tel niveau d’embrouilles depuis Didier l’embrouille.
Manu : Vu les circonstances, les 2 nouvelles n’ont même pas eu le temps d’apprendre de chorégraphie…
ça avait l’air d’être un beau bordel, j’ai vu une interview de Michelle Williams dans laquelle elle dit qu’elle a reçu un appel un jour pour lui proposer de rejoindre Destiny’s Child, et on lui donnait 24h pour donner sa réponse car le lendemain il fallait prendre l’avion pour aller tourner le clip de Say My Name… Pas étonnant donc qu’on n’ait rien de très élaboré niveau danse dans ce clip, qui a été tourné dans un climat de confusion et de précipitation total.
Manu : Et alors que voit-on à l’image ?
On peut voir une succession de salons d’appartement monochromes orange, rouge, argent et bleu, avec les membres du groupe toutes habillées à chaque fois dans les mêmes couleurs. La caméra alterne sur des plans larges ou serrés sur les 4 chanteuses, parfois un comédien est largué au milieu d’elles pour jouer le boyfriend infidèle dont parle la chanson. Et pendant tout ce temps-là, il n’y a pas vraiment d’histoire, tout le monde enchaîne toutes les 3 secondes des poses de danse saccadées. On va écouter Mathew Knowles raconter les coulisses du tournage dans une interview donnée en 2002 à la chaîne E! Entertainment :
Insert — Mathew Knowles ITW
Destiny’s Child Revealed (2002) – 22”46 à 23”08
« Les filles ont proposé cette idée de s’asseoir sur un canapé et d’enchaîner des poses. Au rythme des mesures, le réalisateur s’exclamait « Bam ! Bam ! Bam ! » C’est vraiment quelque chose qui s’est improvisé sur le moment, ce n’était pas prévu. Mais c’était le genre d’intuition créative qui s’est avérée être un coup de génie ».
Vers le milieu du clip, il y a un peu de nouveauté avec les objets dans le salon qui se mettent à bouger (genre le tableau au mur, le canap, la lampe…). Et à la fin du clip, gros changement, on quitte les salons color block pour se retrouver dans un garage mal éclairé avec de grosses bagnoles bien brillantes garées dans le fond, les 4 filles se lancent alors dans une choré assez simple, rejointes par une quinzaine de danseurs derrière elle.
Le clip a été bien accueilli pour son style visuel attrayant et a connu un énorme succès grâce à l’émission télé Total Request Live (ou TRL) diffusée sur MTV, dans laquelle les téléspectateurs décidaient des clips diffusés en appelant le standard de la chaîne ou en votant en ligne. Les 10 clips les plus demandés dans la journée remportaient le game, avec les meilleurs artistes aussi invités à performer dans les studios de MTV sur Times Square.
Cette émission, ultra populaire auprès des adolescents de 1998 à 2008, était une vraie prescriptrice de tendances aussi bien dans la musique que dans la mode. Une sorte d’influenceuse avant les influenceurs… Et soudain avec le clip de Say My Name, les fringues aux couleurs franches, les pièces aux murs pop et la déco coordonnée sont devenus tout ce dont les adolescents en 2000 pouvaient rêver.
À PROPOS DE RADIO K7 PODCAST
Chaque mois dans Radio K7 on discute d’un album avec mes copains autour d’une table, parfois avec des invités comme Pénélope Bagieu ou Nicolas Berno. Il y a des chroniques et des débats, on s’interroge sur l’histoire du disque : comment il a été produit, ce qui a fait son succès, et puis finalement ce qu’on a envie d’en retenir 20 ou 30 ans plus tard.
Le 5 janvier 2020, Radio K7 est devenu le premier podcast indépendant sur la musique en France au classement Apple Podcast !
« On veut redécouvrir les 90s, apprendre des trucs et se marrer. »
Manu, Fanny, Olivia et Grégoire
“ Le but de ce podcast c’est de redécouvrir la bande-son des nineties. Parce que c’était celle de notre adolescence, qui a marqué toutes nos premières fois. C’était une période où la musique a commencé à prendre une grande place dans nos vies, avec les groupes qui ont forgé notre identité mais aussi nos plaisirs coupables. “