Voilà c’était un peu notre best of de “Use Your Illusion” parce qu’on allait pas non plus écouter les 30 titres répartis sur deux disques. C’est un album qui est super dense, il dure 151 minutes, ça fait quand même 2h30 ! Pour vous donner une idée c’est la durée d’un Paris-Bordeaux en TGV ! Use Your Illusion” sort le 17 septembre 1991 en CD, Cassette et Vinyle chez Geffen, la petite major de David Geffen.

Alors 1991 c’est un excellent cru pour le rock’n’roll. Des groupes comme Nirvana, Red Hot Chili Peppers et Metallica vont sortir des albums qui restent parmi les plus influents de tous les temps. 1991, c’est aussi l’année du Monsters of Rock, la petite fiesta organisée à Moscou par AC/DC et Metalllica qui a réuni 1 million et demi de fans de métal. Pour vous donner une idée c’est 3 HellFest en une seule soirée !

Cette année-là on va voir Kevin Costner au cinéma dans Danse avec les Loups, Keanu Reeves dans Point Break et Schwarzie dans Terminator 2, le Jugement dernier. Moi j’ai bientôt 7 ans et je vais voir avec maman Robin Williams dans Hook, la revanche du capitaine crochet !

Et aujourd’hui on est ravi d’avoir avec nous une femme qu’on adore, qui est une grosse fan des Guns aussi. Please welcome : Aurélie Sfez ! Applaudissement svp !

Aurélie merci de te joindre à nous pour ce premier épisode de la saison 6 de Radio K7 🙂 Pour ceux qui ne le connaissent pas, tu es journaliste et autrice de documentaires : Rendez-vous place du Marché sur France Inter, Fragments sur Arte et A la dérive sur Radio Nova que j’ai a-do-ré. Des musiciens t’emmenaient la nuit pour des balades radiophoniques… c’était de la dentelle.

Et tu me disais hors antenne que tout récemment tu es allé chez Matt Sorum à Palm Springs, le batteur des Guns ! C’est une histoire de fou ça…

Manu : Allez on va rentrer dans le vif du sujet du jour et sur l’histoire, forcément scandaleuse, des Guns N’Roses avec toi Olivia. Ce groupe est devenu une des premières licences musicales de l’histoire et dont le logo se retrouve encore imprimé sur des t-shirts H&M ou des converses. Mais derrière l’image du groupe estampillé “le plus dangereux du monde”, la réalité était beaucoup moins drôle : « Nous étions une catastrophe ambulante mais vous ne pouviez pas détourner les yeux de nous. »

Olivia Godat : En effet, cette phrase de Steven Adler, le batteur historique, résume bien le parcours : Guns N’Roses s’est bâti sur le chaos ! L’histoire du groupe est pour le moins difficile à suivre et compliquée à résumer. Même eux, je ne suis pas certaine qu’ils pourraient aujourd’hui raconter l’histoire, la drogue n’a pas aidé évidemment…Pour la faire simple, le seul membre qui a traversé les époques depuis 1985 sans jamais quitter le groupe c’est Axl Rose. Le reste est une succession de bagarres, de disputes, de procès …

Mais reprenons depuis le début. Tout commence en 1983 : Un garçon de 20 ans à peine originaire d’une ville de ploucs dans l’Indiana arrive à Los Angeles. Ce garçon s’appelle William Bruce Rose, Jr. Et l’une des premières personnes qu’il rencontre à L.A c’est un ancien copain d’école de l’Indiana. Son nom : Jeffrey Isbell ; il est lui aussi guitariste. Au bout de quelques mois, tous deux changent de noms. Ils deviennent Axl Rose et Izzy Stradlin.

Au départ, rien ne laissait présager qu’en quelques années à peine ces garçons allaient devenir l’un des groupes les plus importants des années 90 : Axl Rose, on va s’attarder un peu sur son parcours, vient vraiment du fin fond de l’Indiana et il n’a pas eu une enfance facile : sa mère avait à peine 16 ans quand il naît. Son père les abandonne deux ans plus tard. Maman Rose se remarie très vite et ce nouveau beau-père va se montrer un peu trop tactile avec son beau-fils Toute son enfance, il reçoit une éducation stricte et très religieuse. Imaginez-vous le petit Axl qui fait partie de la chorale de l’église et étudie le piano.

A la fin de son adolescence, Axl va découvrir par hasard que ce monsieur qu’il appelle papa n’est en fait pas du tout son père biologique. Axl coupe alors les liens avec sa famille et tombe dans la délinquance. C’est la musique qui le sauvera.

Manu : Le rock’n’roll deviendra sa bouée de sauvetage… Axl Rose déboule donc à West Hollywood, Los Angeles où des rockers permanentés et maquillés jouent une musique ultra-testostéronée. Axl Rose est fasciné par ces chevaliers du glam metal aspirent des litres de bière et des kilomètres de cocaïne avant de monter sur scène. Et le groupe le plus violent auquel tous les jeunes américains veulent ressembler, c’est Mötley Crüe. Magneto !

insert – Motley Crue Shout at the Devil

Olivia : Oui et au début des années 80, la ville grouille de musiciens qui intègrent des groupes pour quelques semaines, pour quelques mois, de façon presque aléatoire. Ils passent ensuite à autre chose et ainsi de suite. C’est le cas d’Axl et de son pote Izzy qui jouent dans plusieurs groupes et se rodent à la scène. Et notamment au sein des Hollywood Rose. Axl fait alors la rencontre de Tracii Guns et de son groupe les LA. Guns. Et en avril 1985, les deux groupes décident de fusionner. Ils changent de nom et deviennent… les Guns N’ Roses !

Les premières embrouilles arrivent très, très vite. Le batteur et le bassiste sont virés au profit de Steven Adler et Duff McKagan. Ils enregistrent une première maquette avec des morceaux qu’Hollywood Rose avait déjà en stock. Puis Tracii Guns aussi se barre et c’est un certain Slash qui le remplace, Saul Hudson de son vrai nom !

Nous voilà en juin 1985 avec une formation qui va tenir malgré tout une petite dizaine d’années. On s’écoute un extrait d’Anything goes enregistré en 86, et vous allez voir ça envoie !

insert – Anything goes

Et celui qui est aux commandes de ce bateau qui prend régulièrement l’eau mais garde malgré tout le cap, c’est Axl Rose, évidemment.

Manu : C’est ainsi que sur le Sunset Strip, cinq prolos sales et ivres vont faire en juin 1985 leur tout premier concert au Troubadour. Slash arrive avec un chapeau noir à large bord sur sa chevelure bouclée. Axl porte un kilt sur son pantalon en cuir. On sent que déjà la réputation sulfureuse du groupe remplit les salles.

Olivia : Leur première tournée les emmène jusqu’à Seattle. Ils l’appellent le Hell tour sans savoir qu’effectivement, ça va vite devenir un véritable enfer. Ils ont à peine quitté L.A que leur voiture tombe en panne au bout de 40 km. Ils sont obligés d’abandonner tout leur matos et de continuer en stop !

Et la dernière date de cette tournée sera tout aussi catastrophique puisqu’ils provoquent un début d’incendie dans la salle où ils jouent. Mais cette aventure va souder Axl, Izzy, Slash, Duff et Steven. Ce qui ne tue pas les Guns les rend plus forts.

Ce qui caractérise les Guns, c’est qu’ils n’ont pas vraiment de plan de carrière. Ils veulent juste devenir le plus grand groupe du monde. Tout simplement.
Leurs principaux modèles sont Led Zepplin, et Aerosmith. Steven Adler, le batteur se souvient :

“On lisait tous les magazines musicaux. Les journalistes racontaient à chaque fois que les groupes qui avaient percés l’avaient fait en suivant leur propre voie. Du coup nous aussi on s’est dit qu’il fallait s’imposer à notre façon. Alors on a envoyé chier tous ceux à qui ça ne plaisait pas. Quand on nous disait : vous devriez faire-ci, on leur répondait : « Allez-vous faire foutre ! On va faire comme ça, point final.”

Dès le début, Axl se forge un personnage à part. Très charismatique, il est aussi extrêmement porté sur la castagne. Il montre très vite en pression et n’hésite pas à casser la gueule à quiconque le regarde de travers. Ou le regarde tout court, d’ailleurs. Mais les autres ne sont pas en reste… oh non ! Dans la plupart des groupes, il y a toujours un garçon un peu plus posé, un peu plus calme. Il n’en est rien chez GnR. Ils sont tous incontrôlables. Peut-être à cause des litres de bière et des kilomètres de cocaïne qu’ils s’envoient en permanence.. je sais pas, c’est une hypothèse hein !

manu : fun fact

Et leur autre passion, à part la drogue et l’alcool, et bien, c’est le sexe. Ils organisent des concours entre eux. Par exemple, celui qui recevra le plus de fellations en une journée.

Manu : Et alors, qui a gagné ?

Olivia : Il semblerait que ce soit Steven ! 13 pipes par 13 femmes différentes en une seule et même journée !

Au début de leur carrière, ils étaient quasi-SDF et littéralement entretenus par des strip-teaseuses, qui leur assuraient un repas chaud et un lit. Le reste du temps, ils vivaient dans un loft aménagé dans leur salle de repet’. Il faisait froid et il n’y avait pas de toilettes.
Ces garçons sont dangereux et clairement fous mais ils ont quelque chose en plus.

Et les maisons de disques commencent à s’y intéresser. C’est Tom Zutaut de Geffen Records qui finira par les signer. C’est lui qui avait notamment découvert Motley Crue et en a fait des stars internationales. Il est emballé par la musique des Guns et leur propose directement une avance de 75 000$.

Les Guns emménagent alors tous ensemble dans une maison qu’ils surnomment « the Hell house » (la maison de l’enfer). Et évidemment, ils claquent tout l’argent de leur avance.
Le label parvient tout de même à leur faire enregistrer un premier EP Live ?!@ Like a Suicide. Un faux live de 14 minutes, sur lequel ils rajoutent de vrais bruits de foule.
Je vous propose d’écouter un extrait de Move To The City

insert – Move to the City (faux live)

Manu : Nous sommes en juillet 87 et leur tout premier album, Appetit for destruction sort ENFIN dans les bacs.

Olivia : Au début, il ne se passe pas grand-chose. Ils ont leur fans, ils continuent de tourner mais c’est pas la folie.

Geffen fait des pieds et des mains pour que MTV diffuse les clips des GnR et ça finit par payer : Welcome to the jungle est joué sur mtv tres tard un soir. Le lendemain, le standard de MTV explose. Les gens veulent savoir qui est ce groupe !

Appetite for destruction devient n°1 du Billboard 200 ! Ce disque va créer une véritable déflagration. À la fin de l’année 1988, il s’en était vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Aucun premier album n’avait fait cela auparavant.

insert – Welcome to the jungle (MTV Awards ‘88)

Guns N’ Roses n’est pas seulement le groupe le plus dangereux de la planète, c’est aussi le plus grand. « Nous voulions changer le monde, expliquait Steven Adler. Et nous l’avons fait»

Un an plus tard, en 88, ils sortent G N’ R Lies, leur deuxième album, qui inclut notamment tous les morceaux de leur premier EP, Live ?!*@ Like a Suicide. Le groupe aurait sorti cet album pour contenter les fans. Leur premier EP, étant devenu introuvable.

Manu : Nouveau carton pour cet album mais surtout grosse polémique autour du morceau « One in the million »

insert – One in the million

Dans ce morceau, Axl utilise le terme de « nigger »: il prévient la police et les nègres de ne pas se mettre sur son chemin. Et il se plaint aussi des pd qui ont propagé une putain de maladie. Axl Rose est évidemment accusé de racisme et d’homophobie. A l’époque, il noie le poisson. Mais il reviendra sur cet épisode en 92 pour expliquer que ce titre reflétait sa pensée de l’époque mais que depuis, il a changé.

Malgré tout, les Guns gagnent encore en puissance et deviennent officiellement des méga rock stars, à tel point qu’Axl Rose fait la couverture (seul) du magazine Rolling Stones, en 89. Il impose le nom des journalistes pour réaliser l’interview et les photos.
Il va aussi obliger aussi le groupe à renvoyer Alan Nivel, leur manager de longue date. Et il refuse de se remettre au boulot tant que ce n’est pas fait. Ambiance…

Manu : Nous voilà en 1990 et les Guns se remettent au boulot non sans quelques tensions et surtout beaucoup de pression. La maison de disques les attend au tournant. Il faudra faire mieux que Appetit, qui s’est alors écoulé à 12 millions d’exemplaires…

La première victime, c’est Steven Adler, le batteur et aussi meilleur ami de Slash. Il est officiellement viré du groupe parce qu’il prend trop de drogues. Ce qui n’a aucun sens quand on considère le contexte global du groupe.
Officieusement, Axl reproche à Steven d’avoir donné de la drogue à sa femme.
Et il serait également jaloux de sa relation avec Slash… On ne sait pas trop. Mais quoi qu’il en soit, Steven est débarqué et c’est Matt Sorum qui prend le relais.

Et là, il se passe un truc fou : tout le monde les attend sur un nouvel album… et ils arrivent avec deux nouveaux albums « Use your illusion I & II ».

Manu : Mais alors, pourquoi ils font deux albums et pourquoi pas tout simplement un double album par exemple ?

Olivia : L’idée de faire un double album a très vite été écartée. C’était le genre de produit qui a détruit pas mal de groupes, artistiquement et commercialement. GnR va proposer deux disques séparés et indépendants. Ils enrobent tout ça d’un message comme quoi ce serait un cadeau à leurs fans. La vérité, c’est que c’est un coup de maître. Et cette pirouette va rapporter le jackpot : deux sources de revenus au lieu d’une seule.

La mise en vente est programmée dans les magasins le 17 septembre 91 à minuit et minuit une. Une première dans l’histoire de l’industrie musicale. 2 heures après la sortie, le disque atteint déjà le demi-million d’exemplaires vendus !

Cet album ou plutôt ces albums font partie des plus attendus de l’histoire du rock. Les prévisions dans l’industrie prévoyaient des ventes atteignant Thriller de Michael Jackson et Born in the USA de Bruce Springsteen et ce malgré le boycott de certains grands magasins américains à cause de la violence des paroles. Les disques se classeront n°1 et 2 du billboard US et seront certifiés 7 × disque de platine.

Toute leur communication tourne autour de l’urgence et la fureur. On met aussi en avant le fait que tout ça pourrait s’arrêter très vite : quelques jours avant la sortie, le magazine Rolling Stones leur consacre un article titré « Outta Control » (Hors de contrôle) qui raconte les mois juste avant la commercialisation des disques jumeaux. L’article commence par ces mots: « Nous sommes à la fin du mois de juillet et comme d’habitude, Guns N’ Roses fout tout en l’air (…) Survivront-ils ? Veulent-lis seulement survivre ? »

La suite, vous la connaissez, le succès est presque trop gros pour eux; GnR devient le plus grand groupe de rock de ce début des années 90.
Mais l’ambiance est lourde. Et Izzy, qui est donc le plus vieil ami d’Axl, commence vraiment à ne plus supporter ses caprices. Il arrête tout et les plante en pleine promo. Pour les puristes, ce départ est un vrai tournant dans l’histoire du groupe car on doit à Izzy une bonne partie des compo des premiers albums. Par la suite leur musique ne sera jamais plus tout à fait la même.
Il finira par revenir, deux ans plus tard, mais selon ses dires uniquement pour l’argent

Manu : le climax de cette popularité c’est sûrement la sortie du film de James Cameron, Terminator 2. GnR signe la BO et à la fin du clip il y a un scène marrante ou Schwarzie et les Guns se croisent et se toisent.

insert – You could be mine

Les Guns sont devenus gigantesques et incontrôlables. Et la presse se montre de plus en plus critique. C’est toujours la même histoire : les journalistes spécialisés estiment que le groupe qu’ils ont soutenu dès leur début est en train de vendre son âme au diable. Pire : les Guns sont en train de devenir populaires

Pour le magazine Melody Maker, « Guns N’Roses est juste un autre groupe qui fait la tournée des stades pour servir une soupe commerciale ».
Axl et ses copains entrent en guerre contre les médias. Ils exigent désormais de lire chaque article avant sa parution. Cette demande agace évidemment profondément les journalistes.

Je finirai par quelques mots sur la tournée colossale qu’ils démarrent quelque mois avant la sortie des disques, en janvier 91, pour finir en juillet 93. L’une des plus longues de l’histoire du rock ! C’est totalement fou et énorme : 3 ans sur les routes pour 197 dates. Ils iront jusqu’au Japon.

Mais croyez-moi, c’est une épreuve pour le groupe : Axl Rose est une diva, il est tout le temps en retard (de plusieurs heures parfois), il se bat avec le public et provoque des émeutes… Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’une fois sur scène, quand ils jouent et que ça se passe bien, ils mettent tout le monde d’accord. Axl notamment. Son charisme, sa voix puissante. Selon les spécialistes, il serait capable de chanter que 6 voire 7 octaves. Mariah Carey, c’est seulement 5 octaves ! Et bim!

Aucun concert ne se ressemble car il n’y a pas de set list, ils choisissent le premier morceau quelques minutes avant d’entrer en scène. Les coûts techniques sont bien entendu pharaoniques : c’est une équipe de 130 personnes qui bossent en permanence sur la tournée. Autant vous dire qu’à la fin, après trois ans, ils sont tous lessivés.

Et puis, une tournée, en général, ça permet de faire de l’argent. Et bien pas avec les GnR ! Tout est englouti dans les fêtes. La tournée se termine en juillet 93 à Buenos Aires devant 80 000 personnes. Au total, ce sont plus de 7 millions de spectateurs qui ont assisté à cette tournée complètement dingue. l’une des plus longues qu’un groupe ait jamais connues – 195 dates, dans 27 pays –

Manu : J’ai envie de revenir sur une de leur meilleure performance live que vous connaissez sans doute. c’était pendant le concert hommage à Freddie Mercury, mort du sida quelques mois plus tôt. Nous sommes en 92, le concert rassemble pas mal de monde dont leurs copains Metallica, Elton John ou David Bowie et se retrouve diffusé en direct dans 76 pays !

insert – Knockin’ on Heaven’s Door (live Freddie Mercury Tribute)

Alors j’ai pris ma calculette pour faire le bilan : les deux disques approchent aujourd’hui les 40 millions d’exemplaires vendus dans le monde. Mais il faudra 17 ans et 11 musiciens à Axl Rose pour produire un nouvel album des GnR.

« Vous savez, ajoutait Slash, quand je repense à tout ça, je me dis que cela a été un accomplissement monumental. Le premier truc que je me dis quand je repense à ces albums, c’est qu’un tourbillon plein de merde a déferlé à ce moment-là. Mais je le répète : cela a été un accomplissement monumental »

Et à ceux qui voudraient que les Guns se reforment, Duff répond :

“Je me demande si certaines personnes – pas toutes – pensent que la reformation de Guns N’Roses leur permettrait de revenir au temps de leur adolescence. Veulent-elles que le groupe se réunisse parce qu’elles ont envie de retrouver leur jeunesse, même pour une petite minute ? Quand vous y pensez, le titre de l’album était vraiment approprié…“

Manu : Et bah justement ma transition est toute trouvée et je me tourne vers toi Aurélie : qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu aurais envie de revivre cette partie de ton adolescence ? ça signifiait quoi pour toi les Guns en 91 ?

Manu : On va maintenant retourner en studio avec Greg, dans les backstages pour tenter d’analyser ce qui caractérise le son des Guns. Un son plus dense que le précédent album. “Use your illusion” est ultra produit et véritablement taillé pour les stades.

Greg Cook : L’album on l’a dit, il sort en 1991. Mega concurrence au niveau du son, y’a Nevermind et tout le grunge qui explose, on a aussi les red hot qui sortent blood sex sugar Magic; Primus, Metallica, nine inch nails. Bref plein de trucs nouveaux dans le Rock.

Les guns eux, ont un son qu’on connaît déjà… Pas très frais, pas vraiment nouveau… D’autant que ça fait déjà un moment qu’on entend Motley Crue, Hanoi rocks, Aerosmith, et autres Bon Jovi.

Heureusement il vont avoir beaucoup de pognon, une machine médiatique ultra puissante derrière eux et également énormément de fans qui attendent vraiment cet album.

Ce qui est drôle c’est que c’était un groupe de méchants au début et qu’en 3 ans ils se sont transformés en groupe de Stade qui fait des Ballades rock…. A vous de juger si c’est une bonne chose ou non.

A la réalisation on a Mike Clink. A la base il est ingé son, et il prend son envol en tant que réalisateur avec le premier album des guns « Appetite for destruction »

Il le dit lui même Mike Clink : Dès le début il y avait des turbulences entre les membres des guns, et mon boulot de réalisateur c’est aussi d’être médiateur et de gérer tous les problèmes pour l’intérêt du projet.
Ça marche, il va faire 5 albums avec eux. Mais vous vous en doutez, ça va pas être facile.
J’ai retrouvé quelques pistes du premier album pour mieux comprendre le son des guns, c’est un extrait du fameux « welcome to the jungle »

insert 1 – Multitrack Welcome to the jungle

Une basse très précise qui joue des jolies lignes les grosses guitares de Slash, batterie avec plein de reverb et chant bien aigu : la recette ne changera pas plus tard.

Manu : là ce qu’on vient d’écouter c’est le premier album. Mais sur use your illusion l’équipe va un petit peu changer, Est-ce que ça va changer leur son ?

Oui, l’équipe va un petit peu changer, on va avoir des petits nouveaux sur l’album.

Le batteur Steven Adler est remplacé par Matt Sornum. L’autre petit nouveau c’est Dizzy Reed. Un mec qui fait du clavier et des synthés. Alors que Slash déteste les synthés, ça part pas terrible cette histoire.

Pour répondre à ta question manu, Est-ce que ça change le son ?
Un petit peu mais bon, ça change pas radicalement, c’est quand même axel rose et Slash qui tiennent la baraque.

Malgré tout ils s’ouvrent un peu à d’autres influences : un peu de blues, de musique classique, un peu de country ils font plus de ballades Mais ça reste selon moi du guns n roses…

Manu : Pourtant on imagine qu’ils ont passé du temps ensemble à jouer, à composer, ils ont du expérimenter des choses, des sons, des styles.

… Ils ont moyennement joué ensemble c’est ça le problème…. Déjà, parce qu’ils ont du mal à se supporter.

Et puis ils vont utiliser la solution de facilité : c’est-à-dire reprendre énormément de chansons qui ont été composées autour de 1986…
Mais comme ça suffit pas pour remplir ce double album ils vont ajouter 2 reprises et pour le reste chacun compose de son côté..

Manu : niveau enregistrement est-ce que ça se passe mieux ?

Ça se passe super bien… Au début…
Ils enregistrent les rythmiques très rapidement 36 titres en 36 jours. C’est à dire guitare rythmique basse batterie.

Ensuite la légende dit que Slash fait ses guitares en 30 jours
Mais en fait rien n’est terminé et ça commence à ralentir quand ils ajoutent les synthés les voix et les arrangement additionnels.

Avant même de finir les enregistrements, le mixage commence.
C’est Bob clearmontain qui est choisit. Bob c’est la star des mixeurs : (stones, macarthney, who, bob Marley, springsteen, kiss, bowie, AINSI QUE Johnny, Florent Pagny et Gregory lemarchal)

Donc Bob Clearmontain mixe dans un studio, Slash fait des guitares dans un autre, et axel fait des prises de chant dans un 3 ème studio, et personne ne se croise jamais : autrement dit : y’a peu de chance que ça se passe bien. D’ailleurs Axel et Slash sont jamais d’accord sur les mix de Bob clearmontain alors ça patine déjà

Geffen records qui commence a voir le temps et l’argent filer commence a mettre la pression alors ils virent Clearmontain et font venir Bill Price le réalisateur des sex pistols pour l’auditionner au mix sur « Right next door to hell »

Il va faire un mix bien compressé bien rock, pour bien écraser la dynamique et en parallèle il va beaucoup moins compresser la voix d’Axel pour qu’elle ressorte bien du mix : ça plait il est engagé, il va mixer 20 chansons d’un coup et puis après il attend que chacun finisse ses parties pour les récupérer.
Donc Bill Price est dans le studio : il a 24 pistes de base pour la rythmique. Basse batteries, guitare rythmique.

Ensuite axl lui envoie 48 pistes depuis son studio, puis vous l’avez deviné Slash lui envoie aussi 48 pistes de guitares….
Le mec se retrouve donc avec 120 pistes… Et à cette époque c’est pas facile à gérer, il doit trouver une mega console SSL de 84 pistes, et puis il synchronise plusieurs magnétophones à bande, pour pouvoir tout écouter d’un coup…
Il met play et là…

insert manu

bah ça marche pas super, c’est pas fini, personne n’a fait de choix, et au téléphone personne n’est capable de lui dire ce qu’il doit faire…
Il est paumé mais il a une idée de génie : faire venir tout le monde en même temps dans le studio pour écouter et définir la direction des morceaux, choisir les prises ! Ce qui se passe normalement avec tous les groupes de rock du monde….

L’équipe de management est horrifiée et lui dit que c’est pas une bonne idée, mais il insiste, il a pas le choix. Et finalement tous les guns se pointent au studio. Et visiblement ça se passe bien, même Axl est gentleman et enfin ils avancent…

Pour ajouter un peu de fun : l’album est pas encore terminé quand ils commencent leur méga tournée de 18 mois. Alors le réalisateur Mike Clink il essaye de les flanquer dans des studios d’enregistrement dès qu’ils ont un jour off.
Pareil pour Bill Price il va régulièrement les rejoindre aux 4 coins des USA pour leur faire valider des mix.
Conclusion : Un album de musique c’est quand même plus facile à faire quand tous les musiciens sont dans la même pièce.

Manu : Greg est-ce que tu veux nous parler un peu plus du son de Slash, c’est lui le guitar héro, lui qui fait un peu le son des guns.

Oui, ce qu’on peut remarquer avec Slash c’est qu’il a une bonne dégaine de métalleux… Mais que finalement il a un jeu très classique blues. Il fait pas des riffs venus de l’enfer en mode phrygien comme Metallica ou d’autres, non ça sonne vraiment delta du mississipi et finalement pas si agressif.

Il utilise des guitares « Gibson Les Paul » alors que dans les années 80 la mode est plutôt aux Jacksons Pointues de metalleux. Evidemment derrière il met des amplis Marshall. Quelques pédales d’effets type chorus et Delay, il rajoute des distorsions des fuzz, et il equalise le tout pour que sa guitare soit très médium pour qu’elle perce bien dans le mix.

Avec son chapeau et ses solos il éclipse complètement Izzy Stradlin le guitariste rythmique. Et puis son image va être tellement grande qu’il va faire des solos sur des titres de Michael Jackson.

Je vous propose d’écouter un peu le son de Slash en solo

insert 2 – Mr. Brownstone Slash GTR’s Isolated
https://www.youtube.com/watch?v=CV6EIzMMAjI&ab_channel=DickWhitman

Manu : l’autre grand personnage c’est Axl Rose

Oui, Axl il rêve de devenir Elton John depuis toujours, alors on imagine que c’est pour ça qu’il fait plein de ballades dans cet album.

On note aussi que dans cet album il chante plus grave. Si vous voulez on peut comparer le chant du premier album et de celui-ci :

insert 3

Pas facile de passer derrière Axl Rose et Slash, mais les deux gars tiennent une section rythmique ultra solide.

Matt Sorum arrive à un moment où le groupe est le plus grand groupe de rock du monde. Niveau matos il peut avoir tout ce qu’il veut… en studio il change de caisse claire pour chaque morceau…

Son son est hyper propre, grosse caisse énorme et mega reverb sur le reste : c’est très 80 très dans le style glam metal.
On imagine qu’il y a bien deux personnes à temps plein pour s’occuper d’accorder sa batterie

Pareil pour la basse Duff mc Kanagan Il a un super son, avec quelques effets type chorus, flanger, qui font parfois un peu flotter la basse mais elle reste tout de même bien au centre et il faut bien l’avouer il fait des super lignes.
On peut s’écouter un son de basse en solo

insert 4 – basse

Pour ne pas finir cette chronique sur un solo de basse. Il me semble que c’est interdit par la loi.
Je vous propose de rendre hommage aux musiciens et d’écouter une partie instrumentale de l’album, Matt Sorum en solo au début, Duff mcKanagan qui arrive, puis les guitares de Dizzy et Slash.
Pas d’axe rose merci

insert 5 – locomotive

Manu : Merci Greg pour cette démonstration. On sent bien que sur Use your illusion qu’il y a eu beaucoup de changements : la composition du groupe, leur musique qui explore de nouveaux horizons, et du coup leur univers visuel évolue lui aussi. Les ornements des années 80s comme les crânes, les crucifix et les flingues ont été complètement abandonnés. Ces objets avaient vraiment ancré les Guns dans une époque. Et on va voir maintenant avec toi Fanny comment les Guns vont passer le cap des 90s et développer une nouvelle identité graphique !

Pour commencer les amis, j’ai une petite devinette pour vous : quel est le point commun entre les Guns N’ Roses et la Renaissance italienne ?

(…réponses)

Et bien la réponse c’est la pochette des albums Use Your Illusion I et II !
Je sais que vous n’êtes pas là pour un exposé d’Histoire de l’Art, mais puisque je suis au micro, je fais ce que je veux. Donc aux alentours des années 1510, le célèbre peintre italien Raphaël conçoit une fresque magistrale de 4 mètres 40 par 7 mètres 70 pour la Chambre de la Signature dans le Palais du Vatican à Rome.

Elle a pour titre L’Ecole d’Athènes, Dessus on voit les grandes personnalités de la pensée antique, des philosophes et des mathématiciens comme Aristote, Platon, Pythagore, Socrate ou Archimède. Et non, spoiler alert, y’a pas Axl Rose !

En résumé, tout ce petit monde symbolise grosso modo la gloire des arts, des sciences et de l’intellect humain. C’est un chef d’œuvre de la perspective, une technique développée à la Renaissance pour représenter des scènes, des paysages ou des bâtiments en 3 dimensions sur une surface plane. C’est aussi une des œuvres les plus célèbres de Raphaël et l’une des fresques les plus importantes du Vatican après celle de Michel-Ange au plafond de la Chapelle Sixtine.

Manu : Wow wow Fanny, attends ! STOP ! Comment cette œuvre a bien pu se retrouver sur la pochette des Guns ?

Et bien, il y a un intermédiaire. C’est pas Slash qui est allé voir le Pape à Rome et qui s’est dit qu’il avait envie de lui rendre hommage… Non, l’intermédiaire c’est un peintre californien contemporain qui s’appelle Mark Kostabi. Un drôle d’animal, complètement mégalo et dont le travail est relativement moche, formellement faible, passablement kitsch, bref n’ayons pas peur de le dire vraiment à chier. C’est une opinion qui n’engage que moi bien sûr.

En 1990, Mark Kostabi peint un tableau intitulé « Use Your Illusion ». ça vous rappelle quelque chose ? Normal, attendez la suite. Il expose ce tableau à la Hanson Gallery à Beverly Hills. Axl Rose qui n’a jamais foutu les pieds dans une galerie d’art visite l’expo, il tombe dessus et l’achète parce que pour la première fois de sa vie il a de l’argent pour acheter de l’art. C’est sa toute première acquisition. Il est tout content de ramener son tableau à la maison, il le montre aux autres membres du groupe, tout le monde trouve ça cool. Il se passe ensuite ce qui devait se passer, c’est Kostabi lui-même qui raconte :

«Le manager d’Axl m’a appelé, m’a dit qu’Axl était en train d’écrire des chansons qui parlent d’illusions et qu’il voulait utiliser mon tableau pour la pochette de son prochain album et qu’il voulait aussi reprendre le titre du tableau ‘Use Your Illusion’. On a négocié un super accord et c’est rentré dans l’histoire du rock.»

Manu : Aha marrant ! Et donc ce tableau de Mark Kostabi il représente quoi ?

Et bien ce tableau reprend un détail de l’Ecole d’Athènes de Raphael. Deux personnages qui se trouvent à droite de la fresque, un jeune page en train de prendre des notes sur une feuille et à côté de lui un philosophe de profil accoudé à un mur. L’oeuvre est traitée dans un style hérité d’Andy Warhol et du Pop Art : le fond avec le philosophe est sérigraphié en deux couleurs rouge et jaune tandis que le page est ajouté au pochoir sur la sérigraphie en noir et blanc. A mon avis, c’est peint à l’aérographe ou à la bombe, un peu comme ferait Banksy.

La version originale jaune et rouge est en couv de Use Your Illusion I tandis qu’une déclinaison bleu et violette a été crée pour Use Your Illusion II.

Manu : Et il me semble que l’ancien manager Alan Niven a un peu bitché sur l’utilisation de ce tableau non ? C’est quoi le bail ?

Oui, il en a voulu à Axl Rose parce qu’il a pas été consulté pour le deal avec Mark Kostabi. Les Guns ont payé 75 000 dollars à l’artiste pour utiliser le tableau et le nom du tableau. Niven trouve que c’est débile puisque le tableau de Raphael est dans le domaine public, ils auraient pu extraire de détail et le photoshoper eux-même gratuitement.

Seulement cet argument est de la mauvaise foi totale, c’est mépriser le travail de l’artiste, son concept et sa vision. C’est comme dire qu’il aurait mieux valu utiliser un portrait random de Marilyn Monroe plutôt que la sérigraphie qu’Andy Warhol en a faite. Ben non coco, ça marche pas comme ça. Axl Rose n’aurait jamais eu l’idée lui-même d’aller adapter la fresque du Vatican. Il a eu l’idée parce qu’un artiste l’a lui-même détournée.
Mais bon n’épiloguons pas là dessus, on a encore du pain sur la planche !

Manu : Ouais j’te sens légèrement énervée là Fanny, mais merci de défendre les artistes c’est important. On passe aux clips maintenant ? Y’a matière à controverse là aussi ou pas ?

Moi j’veux bien lancer une controverse toute seule avec les scénaristes des clips, parce que je m’en suis tapé trois et franchement WTF, je sais pas ce qu’ils ont fumé les mecs mais Axl Rose qui nage avec les dauphins j’étais pas prête !!
Ils appellent ça « la vidéo trilogie Use Your Illusion », trois clips en forme de superproduction hollywoodienne qui ne disent qu’une seule et même chose : « Coucou nous c’est les Guns n’ Roses, on est pétés de thunes et donc on va claquer beaucoup, beaucoup d’argent pour se faire plaiz, OK ? »

Le premier c’est le clip de Don’t Cry, on dirait un prequel de Game of Thrones avec Axl Rose déguisé en Jon Snow mélangé avec du Benjamin Button, du Fast & Furious et les feux de l’amour.

Le dernier de la trilogie, Estranged, c’est celui dans lequel ça part en Marineland avec les dauphins et Slash qui s’élève des eaux tel un Poséidon, dieu de la guitare. Je vous en dit pas plus, ça vaut son pesant de cacahuètes.
Et puis entre les deux, on a la meilleure tarte à la crème de l’histoire des tartes à la crème, le seul, l’unique, le premier clip de rock à avoir dépassé les 2 milliards de vues sur YouTube, je veux bien sûr parler de November Rain !

INSERT – November Rain

Le clip de November Rain a tout d’un court-métrage, à la manière de ce qu’on a déjà vu dans nos émissions sur Michael Jackson et Mylène Farmer. Son budget est colossal : 1 million et demi de dollars.

Les paroles de cette balade culte des Guns, ainsi que le clip, sont basés sur une nouvelle intitulée « Without You » du musicien et écrivain américain Del James, un ami d’Axl Rose et road manager du groupe. Cette nouvelle longtemps introuvable a été rééditée dans un recueil en 2008.

Elle raconte sous la forme de flashback l’histoire d’amour passionnelle et chaotique entre un rockeur à succès infidèle et sa petite amie. Après leur rupture, le rockeur écrit une chanson d’amour qui devient un hit. La fille désespérée finit par se donner la mort, c’est lui qui découvre son cadavre, il vrille, hanté par les cauchemars et plonge dans la drogue, l’alcool et la dépression.

On retrouve certains de ces éléments dans le clip, Axl Rose seul dans son lit qui prend des médocs au réveil, le couple parfait brisé par le suicide. Seulement la narration est tellement mal amenée que les scènes s’enchaînent sans fil conducteur. On passe d’un décor à l’autre de manière incohérente.

Par exemple, qui peut m’expliquer le mariage en grande pompe entre Axl Rose et sa petite amie de l’époque, la top modèle Stéphanie Seymour, ils sont dans une église en pierre gigantesque, avec des centaines d’invités. C’est presque le mariage d’Harry et Meghan, pourtant quand Slash remonte l’allée et sort pour aller jouer son mythique solo de guitare dehors, PLOUF il sort d’une église riquiqui au milieu du désert, tu tiendrais même pas à 20 dedans. Pourtant la grande église, tu la revois littéralement 10 secondes plus tard après le solo. Pourquoi on passe de l’un à l’autre ? Comprend pas.

Pareil, pourquoi Stéphanie Seymour elle meurt là subitement, alors qu’on était en grosse teuf de mariage depuis 7 longues minutes ? Et pourquoi elle a la gueule coupée en 2 par une plaque de métal, on dirait Terminator ? Ben on sait pas non plus.

Niveau compréhension, à côté Christopher Nolan c’est du Hélène et les garçons !

Je comprends mieux les 2 milliards de vue sur YouTube, c’est parce qu’il faut le visionner au moins 10 fois chacun pour piger de quoi ça parle.

Bref, tout ça pour dire que cette fameuse trilogie de clips cultes, elle est à 2 doigts d’être vraiment incroyable mais elle part tellement en cacahuètes, j’ai du mal à saisir l’intention. Il n’empêche que c’est plutôt drôle à regarder, si vous avez une demi-heure à perdre ou un appétit prononcé pour les nanars ! Allez merci, c’est tout pour moi, bisous !